Chez les confrères de Littoral FM - merci à eux ! - je dis quelque mots à propos de mon livre Vous avez une mission.
samedi 17 décembre 2016
jeudi 24 novembre 2016
Vous avez une mission
Il est sorti, il est dispo !
Mon deuxième roman,
Vous avez une mission, est paru aux éditions Sol y Lune.
Et c'est sans doute mon texte le plus personnel, puisque j'y raconte, sous un angle décalé, mes années d'intérim et de petits boulots.
Voici la 4e de couverture :
Avec ses collègues à usage unique et ses supérieurs d'un jour, Phil Becker, à l'époque étudiant en droit, raconte comment - en alternant avec les bancs de la fac -, il a rampé parmi vos déchets, compté les boîtes de conserve de votre supermarché ou encore trié votre courrier.
Ce récit illustré est une bouffée d'oxygène décalée et pleine d'humour, dans l'univers de l'intérim et des petits boulots. Un enchaînement de rencontres improbables et de situations aussi absurdes qu'authentiques, qui laissent le sourire.
Le livre a été présenté au salon de Brive début novembre, où il a bien marché (ici je vous raconte l'événement).
Un grand merci à l'éditrice Esther Merino, qui porte sa maison Sol y Lune et m'a décroché (la lune) une place au milieu des 100 000 visiteurs de ce salon. Super expérience.
Un grand merci également à Benoît Rouault, l'illustrateur drôlissime, qui m'a gratifié d'illustrations en couleur pour chaque chapitre. Ci-dessous, le poste de pontier dans un incinérateur à déchets...
Où se procurer l'ouvrage ?
- Commandez-le dans votre librairie préférée
- Commandez-le sur le site de la maison d'édition Sol y Lune
- Commandez-le sur Amazon
- Trouvez le en rayon :
* A la librairie Torcatis de Perpignan
* A la Librairie Catalane de Perpignan
* A l'espace culture du Leclerc Nord à Perpignan
Prix : 19 euros.
Mon deuxième roman,
Vous avez une mission, est paru aux éditions Sol y Lune.
Et c'est sans doute mon texte le plus personnel, puisque j'y raconte, sous un angle décalé, mes années d'intérim et de petits boulots.
Voici la 4e de couverture :
Avec ses collègues à usage unique et ses supérieurs d'un jour, Phil Becker, à l'époque étudiant en droit, raconte comment - en alternant avec les bancs de la fac -, il a rampé parmi vos déchets, compté les boîtes de conserve de votre supermarché ou encore trié votre courrier.
Ce récit illustré est une bouffée d'oxygène décalée et pleine d'humour, dans l'univers de l'intérim et des petits boulots. Un enchaînement de rencontres improbables et de situations aussi absurdes qu'authentiques, qui laissent le sourire.
Le livre a été présenté au salon de Brive début novembre, où il a bien marché (ici je vous raconte l'événement).
Un grand merci à l'éditrice Esther Merino, qui porte sa maison Sol y Lune et m'a décroché (la lune) une place au milieu des 100 000 visiteurs de ce salon. Super expérience.
Un grand merci également à Benoît Rouault, l'illustrateur drôlissime, qui m'a gratifié d'illustrations en couleur pour chaque chapitre. Ci-dessous, le poste de pontier dans un incinérateur à déchets...
L'une des 18 illustrations de Benoît Rouault |
- Commandez-le dans votre librairie préférée
- Commandez-le sur le site de la maison d'édition Sol y Lune
- Commandez-le sur Amazon
- Trouvez le en rayon :
* A la librairie Torcatis de Perpignan
* A la Librairie Catalane de Perpignan
* A l'espace culture du Leclerc Nord à Perpignan
Prix : 19 euros.
Libellés :
Publications
mercredi 23 novembre 2016
Un avis sur le dernier AOC
Aventures Oniriques et Compagnie propose dans son numéro... 42 (tiens tiens) les textes primés au concours Visions du Futur 2016.
On pourra bientôt trouver le numéro sur le site officiel.
Voici une mini chronique des textes :
Pour quelques patates de plus, de Melody Gervais (Accessit) : Le concept de cette nouvelle est savoureux : l'atmosphère de la planète est si pollué qu'on s'arrache de vieux paquets de chips pour en sniffer l'oxygène. Cela dit, je regrette que le texte n'ait pas vraiment trouvé sa voix, entre l'humour d'une situation pas vraiment crédible, et des passages trop sérieux. Une plume à suivre cependant !
Pour une simple étincelle d'amour, d'Emilie Querbalec (3e prix) : Une nouvelle touchante où, sur Mars, une androïde découvre ses propres sentiments après s'être liée à son créateur. C'est si beau que la sous-intrigue de complot qui s'y greffe n'était peut-être même pas nécessaire. Très bon texte toutefois.
Singularité(s), d'Eric Morlevat (2e prix) : Quelle plume ! Sans doute l'une des meilleures de cet opus. Eric a su me plonger dans l'aventure de ce nerd contacté sur son ordinateur par la toute première intelligence artificielle. Il réveille pour le lecteur ce fameux fantasme de l'ami virtuel salvateur. J'ai moins apprécié la fin, un peu moralisante, mais cette nouvelle bénéficie d'un rythme parfait.
Orwell m'a tu, de Bruno Pochesci (1er prix) : On appréciera ou non la truculence à chaque ligne et le langage cru et argotique - Dardien, Célinien ? - de Bruno Pochesci. Mais il faut lire cette nouvelle. Il faut la lire. Car l'auteur ne nous propose pas, finalement, une énième dystopie anglo-saxonne, ni même réellement orwellienne, comme le titre pourrait le laisser entendre.
Non, Bruno a le courage de nous projeter en France, dans un avenir proche. Le Front est au pouvoir, et le héros tente de survivre avec sa compagne arabe maquillée en européenne, dans un contexte d'épuration raciale, de nationalisme et de protectionnisme à outrance. Un contexte qui semble à la fois exagéré et improbable. Et puis on se souvient de l'actualité. Et ça fait froid dans le dos, mais la future France dépeinte dans ce texte est à nos portes, c'est indéniable.
Encore une fois, il faut lire cette nouvelle. Merci.
Côté illustrations, Jean-Michel Prats, Eric Malterre, Hélène le Dauphin (tiens son dessin me fait penser à ceux de Jubo) et Radja sont aux commandes. Je ne suis pas fan de toutes mais elles font le job. Et Virgilles est à la couverture, superbe.
On pourra bientôt trouver le numéro sur le site officiel.
Voici une mini chronique des textes :
Pour quelques patates de plus, de Melody Gervais (Accessit) : Le concept de cette nouvelle est savoureux : l'atmosphère de la planète est si pollué qu'on s'arrache de vieux paquets de chips pour en sniffer l'oxygène. Cela dit, je regrette que le texte n'ait pas vraiment trouvé sa voix, entre l'humour d'une situation pas vraiment crédible, et des passages trop sérieux. Une plume à suivre cependant !
Pour une simple étincelle d'amour, d'Emilie Querbalec (3e prix) : Une nouvelle touchante où, sur Mars, une androïde découvre ses propres sentiments après s'être liée à son créateur. C'est si beau que la sous-intrigue de complot qui s'y greffe n'était peut-être même pas nécessaire. Très bon texte toutefois.
Singularité(s), d'Eric Morlevat (2e prix) : Quelle plume ! Sans doute l'une des meilleures de cet opus. Eric a su me plonger dans l'aventure de ce nerd contacté sur son ordinateur par la toute première intelligence artificielle. Il réveille pour le lecteur ce fameux fantasme de l'ami virtuel salvateur. J'ai moins apprécié la fin, un peu moralisante, mais cette nouvelle bénéficie d'un rythme parfait.
Orwell m'a tu, de Bruno Pochesci (1er prix) : On appréciera ou non la truculence à chaque ligne et le langage cru et argotique - Dardien, Célinien ? - de Bruno Pochesci. Mais il faut lire cette nouvelle. Il faut la lire. Car l'auteur ne nous propose pas, finalement, une énième dystopie anglo-saxonne, ni même réellement orwellienne, comme le titre pourrait le laisser entendre.
Non, Bruno a le courage de nous projeter en France, dans un avenir proche. Le Front est au pouvoir, et le héros tente de survivre avec sa compagne arabe maquillée en européenne, dans un contexte d'épuration raciale, de nationalisme et de protectionnisme à outrance. Un contexte qui semble à la fois exagéré et improbable. Et puis on se souvient de l'actualité. Et ça fait froid dans le dos, mais la future France dépeinte dans ce texte est à nos portes, c'est indéniable.
Encore une fois, il faut lire cette nouvelle. Merci.
Côté illustrations, Jean-Michel Prats, Eric Malterre, Hélène le Dauphin (tiens son dessin me fait penser à ceux de Jubo) et Radja sont aux commandes. Je ne suis pas fan de toutes mais elles font le job. Et Virgilles est à la couverture, superbe.
Libellés :
A propos d'imaginaire
mardi 22 novembre 2016
Un bel interview qui reprend mon parcours d'écriture
Je rejoins donc sa collection, avec un petit point sur mes premières rencontres avec la SFFF et avec l'écriture, pour ceux que ça intéresseraient, et quelques mots sur la manière dont j'écris aujourd'hui.
Libellés :
A propos d'imaginaire
mercredi 9 novembre 2016
Derrière les yeux, le père
Le troisième opus de l'anthologie annuelle Moisson d'Epouvante vient de paraître, aux éditions Dreampress. Dirigée par Yves-Daniel Crouzet, elle réunit une sélection des meilleurs textes de fantastique, d'épouvante et d'horreur.
J'ai la chance d'y voir publiée ma nouvelle Derrière les yeux, le père.
Ce texte très sombre, avec un soupçon de second degré, est sans doute le plus glauque et trash que j'aie jamais écrit. Le plus inquiétant est que je me suis régalé à le rédiger.
Séverin n'est pas seulement un élève de sport-études sous la pression d'un père tyrannique.
Il passe aussi ses nuits quelque part entre le dangereux sous-sol de la demeure familiale et l'indicible souvenir du grenier. Quand une pression s'insinue sous son crâne et qu'il aperçoit cette vieille femme à la bouche pleine de sang, ce n'est qu'un pas de plus vers une horreur inéluctable.
C'est par-ici pour commander l'anthologie !
Le sommaire complet de Moisson d'Epouvante 3 :
Nidouyé, par Éric Vial-Bonacci
Hypnophobie, par Franck Stevens
Derrière les yeux, le père, par Phil Becker
La cuvée du condamné, par Guillaume Suzanne
Norvège, par Olivier Caruso
Les Alyscamps, par Didier Reboussin
Stade terminal, par Alexandre Ratel
La Caverne du Blaireau, par Michel Lalet
IT : Les Iris de Titan, par Yann Quero
Helianthus annuus, par I.C. Vita
Sylvia, par Daniel Morellon
Perfection, par Thomas Spok
De l’autre côté de la porte, par Marlène Charine
Démangez-moi, par Annabelle Blangier
L’antre, par Jeff Gautier
Conte d’été, par Élodie Beaussart
Des plantes, des lèvres, de l’amour pour Oiseux, par Raphaël Eymery
J'ai la chance d'y voir publiée ma nouvelle Derrière les yeux, le père.
Ce texte très sombre, avec un soupçon de second degré, est sans doute le plus glauque et trash que j'aie jamais écrit. Le plus inquiétant est que je me suis régalé à le rédiger.
Séverin n'est pas seulement un élève de sport-études sous la pression d'un père tyrannique.
Il passe aussi ses nuits quelque part entre le dangereux sous-sol de la demeure familiale et l'indicible souvenir du grenier. Quand une pression s'insinue sous son crâne et qu'il aperçoit cette vieille femme à la bouche pleine de sang, ce n'est qu'un pas de plus vers une horreur inéluctable.
C'est par-ici pour commander l'anthologie !
Le sommaire complet de Moisson d'Epouvante 3 :
Nidouyé, par Éric Vial-Bonacci
Hypnophobie, par Franck Stevens
Derrière les yeux, le père, par Phil Becker
La cuvée du condamné, par Guillaume Suzanne
Norvège, par Olivier Caruso
Les Alyscamps, par Didier Reboussin
Stade terminal, par Alexandre Ratel
La Caverne du Blaireau, par Michel Lalet
IT : Les Iris de Titan, par Yann Quero
Helianthus annuus, par I.C. Vita
Sylvia, par Daniel Morellon
Perfection, par Thomas Spok
De l’autre côté de la porte, par Marlène Charine
Démangez-moi, par Annabelle Blangier
L’antre, par Jeff Gautier
Conte d’été, par Élodie Beaussart
Des plantes, des lèvres, de l’amour pour Oiseux, par Raphaël Eymery
Libellés :
Publications
mardi 8 novembre 2016
Brive en brèves
Du 4 au 6 novembre, j’étais à Brive-la-Gaillarde pour la
foire du livre, le ou l’un des plus grands salons littéraires de France. (certains me disent que Paris est premier, d'autre que Brive est passé devant l'année dernière, je ne sais pas trop)
J’y ai présenté mon roman Vous avez une mission, qui vient
de paraître aux éditions Sol y Lune et traite avec humour du quotidien de l’intérim.
Mais je ferai un post dédié au livre un peu plus tard, quand il sera
commandable partout. (encore quelques jours avant qu'il soit sur les bases des libraires etc)
Libellés :
Publications
samedi 24 septembre 2016
Mon prochain livre sera de la blanche
J’ai longtemps cru que l’imaginaire - éventuellement le noir ou le polar - étaient les seules genres où je serais jamais capable de pondre quelque chose.
Il se trouve que mon prochain ouvrage, en cours de fignolage actuellement, sera un témoignage.
Celui des missions en intérim, du travail précaire, de l’emploi temporaire. Tout ce que j’ai connu avant de devenir journaliste. Et je n'imaginais pas à quel point écrire à propos de son vécu pouvait être déconcertant, comme si c'était finalement bien plus irréel que toute la SF possible et imaginable.
Je suis devenu journaliste presque par hasard, pour échapper à cette mission où je découpais des bâches de piscine, à genoux sur une dalle de béton. Je suis devenu journaliste en commençant par une chronique sur l’intérim, et j’ai toujours l’impression que je vais changer de boulot d’un instant à l’autre, parce que le temporaire s’est gravé dans mon esprit.
Je vous parle de ces galères improbables où l’agence intérim vous propulse pour un jour, une semaine, un mois, ces univers industriels qui s’enchaînent, perpétuellement nouveaux, et toujours un peu les mêmes. Ces postes délirants dont je ne soupçonnais même pas l’existence.
Et puis... ces types étranges, un peu hors du monde, que l’on croise dans les usines, les travaux publics, la grande distribution... Ces moments de grâce où tout fonctionne, et les grands moments de solitude quand rien ne se goupille comme prévu.
Parce que l’emploi ne se limite pas à la dualité CDD et CDI, je vous parlerai donc des intérimaires. La vie comme une succession de missions... Avoir connu en quelques années plus de métiers que la plupart des gens dans une vie entière.
Et en attendant davantage de détails sur le livre, qui devrait sortir en fin d’année, je lance la page Facebook Tu es intérimaire si où j’évoque l’intérim au quotidien.
N’hésitez pas à aimer pour soutenir, plus il y aura de likes, plus elle sera visible.
dimanche 21 août 2016
AOC n°41
Et voici mon habituel avis sur le dernier fanzine Aventures Oniriques et Compagne.
Retrouvez ce numéro 41 sur le site officiel de Présences d'Esprits.
Nouvelles :
Full Metal Western de Yann Foury : cette joute de motos dans un univers post-apo qui rappelle Mad-Max respecte en tous points les règles du récit court, ou même du théâtre, avec une unité de temps, de lieu et un nombre très limité de personnages. On en sort avec un agréable moment d'ambiance et d'action, une saynette qui se suffit à elle-même.
La despedida - le départ, d'Anaïs Carli : Une nouvelle qui commence avec une enquêtrice medium, et qui laisse croire un instant à un récit policier, mais qui tombe rapidement dans le glauque et laisse un sentiment dérangeant particulièrement réussi.
Derrière l'écran de Denis Roditi : Là encore le début peut induire en erreur. Du récit d'une adolescente - bien rendu au demeurant - avec une touche de merveilleux puisqu'elle découvre sur internet un univers virtuel un peu particulier, on glisse progressivement vers quelque chose de plus sombre et de moins attendu. Le personnage principal est particulièrement vivant et crédible.
A troll et à travers de Frédéric Szilinder : Pas facile pour une maman de faire intégrer son enfant troll adopté dans la société. Même si un poil (de troll) trop moralisateur, ce récit sur les différences est très bien écrit et plein d'humour. Une plume à suivre.
Un périhélie de Vivien Esnault : Mon coup de cœur du numéro, parce qu'on sent toute la liberté d'imagination de l'auteur dans cet histoire d'astéroïde gelé qui se réveille tous les 200 ans à l'approche du soleil et où des Lemmings réparent et entretiennent la demeure de leur princesse, le temps que l'astéroïde s'éloigne à nouveau de l'astre et replonge dans le sommeil. J'ai l'impression que des références m'échappent - au-delà du clin d'œil au jeu vidéo Lemmings que j'ai cru déceler - mais l'ensemble est particulièrement poétique et tout en légèreté. Bravo !
Article :
Media res or not media res de Marthe Machorowski : un article passionnant sur les différentes manières d'introduire son récit - avec ou sans scène d'exposition - et surtout les différentes conséquences, en termes de contraintes ou de temps employés. Même si pour ma part, c'est plus "comment diable finir un récit" que "comment diable commencer un récit" dont j'aurais besoin, le sujet est bien exposé.
Illustrations :
Couvertures et dessins de Jubo et Aurélie Lecloux, Jean-Michel Prats, Eric Malterre, Hélène le Dauphin, Radja, Eric Faure-Brac. Coup de cœur pour le troll de Radja !
Retrouvez ce numéro 41 sur le site officiel de Présences d'Esprits.
Nouvelles :
Full Metal Western de Yann Foury : cette joute de motos dans un univers post-apo qui rappelle Mad-Max respecte en tous points les règles du récit court, ou même du théâtre, avec une unité de temps, de lieu et un nombre très limité de personnages. On en sort avec un agréable moment d'ambiance et d'action, une saynette qui se suffit à elle-même.
La despedida - le départ, d'Anaïs Carli : Une nouvelle qui commence avec une enquêtrice medium, et qui laisse croire un instant à un récit policier, mais qui tombe rapidement dans le glauque et laisse un sentiment dérangeant particulièrement réussi.
Derrière l'écran de Denis Roditi : Là encore le début peut induire en erreur. Du récit d'une adolescente - bien rendu au demeurant - avec une touche de merveilleux puisqu'elle découvre sur internet un univers virtuel un peu particulier, on glisse progressivement vers quelque chose de plus sombre et de moins attendu. Le personnage principal est particulièrement vivant et crédible.
A troll et à travers de Frédéric Szilinder : Pas facile pour une maman de faire intégrer son enfant troll adopté dans la société. Même si un poil (de troll) trop moralisateur, ce récit sur les différences est très bien écrit et plein d'humour. Une plume à suivre.
Un périhélie de Vivien Esnault : Mon coup de cœur du numéro, parce qu'on sent toute la liberté d'imagination de l'auteur dans cet histoire d'astéroïde gelé qui se réveille tous les 200 ans à l'approche du soleil et où des Lemmings réparent et entretiennent la demeure de leur princesse, le temps que l'astéroïde s'éloigne à nouveau de l'astre et replonge dans le sommeil. J'ai l'impression que des références m'échappent - au-delà du clin d'œil au jeu vidéo Lemmings que j'ai cru déceler - mais l'ensemble est particulièrement poétique et tout en légèreté. Bravo !
Article :
Media res or not media res de Marthe Machorowski : un article passionnant sur les différentes manières d'introduire son récit - avec ou sans scène d'exposition - et surtout les différentes conséquences, en termes de contraintes ou de temps employés. Même si pour ma part, c'est plus "comment diable finir un récit" que "comment diable commencer un récit" dont j'aurais besoin, le sujet est bien exposé.
Illustrations :
Couvertures et dessins de Jubo et Aurélie Lecloux, Jean-Michel Prats, Eric Malterre, Hélène le Dauphin, Radja, Eric Faure-Brac. Coup de cœur pour le troll de Radja !
Libellés :
A propos d'imaginaire
vendredi 15 juillet 2016
Vingt ans de visions du futur
Ma nouvelle La Reine des Crocs, qui avait décroché le prix Visions du Futur en 2011, est republiée dans l'anthologie qui regroupe les lauréats du prix depuis son origine : "Vingt ans de Visions du Futur."
La Reine des Crocs est un planet-opéra évoquant un orphelinat sur une colonie lointaine.
C'est un plaisir de me retrouver en compagnie de tous ces auteurs primés, dont j'ai déjà croisé certains sur d'autres supports.
On peut commander le livre depuis le site du club Présences d'Esprit.
Le sommaire complet :
Extension Galloisienne de Tanguy Derrien
Brigade chimérique de Pierre Crooks
Gardien de Rémy Lechevalier
Jouets d’amour de Martine Hermant
Mélodiste de Pierre Crooks
La Thèse du suicide d’Olivier Rouy
Ascension cosmique de Romain Lucazeau
Ferrous Occire d’Aurélie Wellenstein
Un faible de Charlotte Lacroix
La Reine des crocs de Phil Becker
Furie Furry de dvb
Dark Rocks de Marc Oreggia
In Vinylo Veritas de Bruno Pochesci
Pavillon noir de Dean Venetza
La Reine des Crocs est un planet-opéra évoquant un orphelinat sur une colonie lointaine.
C'est un plaisir de me retrouver en compagnie de tous ces auteurs primés, dont j'ai déjà croisé certains sur d'autres supports.
On peut commander le livre depuis le site du club Présences d'Esprit.
Le sommaire complet :
Extension Galloisienne de Tanguy Derrien
Brigade chimérique de Pierre Crooks
Gardien de Rémy Lechevalier
Jouets d’amour de Martine Hermant
Mélodiste de Pierre Crooks
La Thèse du suicide d’Olivier Rouy
Ascension cosmique de Romain Lucazeau
Ferrous Occire d’Aurélie Wellenstein
Un faible de Charlotte Lacroix
La Reine des crocs de Phil Becker
Furie Furry de dvb
Dark Rocks de Marc Oreggia
In Vinylo Veritas de Bruno Pochesci
Pavillon noir de Dean Venetza
Libellés :
Publications
samedi 9 juillet 2016
Brins d'Eternité n°44
Un petit mot sur le dernier Brins d'Eternité.
J'ai trouvé ce numéro de la revue canadienne plutôt exceptionnel. Tous les textes m'ont fait voyager ! Et la couverture de Tomislav Tikulin est sublime.
L'insula des louves ardentes, de Frédéric Durand : Ce texte nous plonge dans un bordel de la Rome antique, où l'arrivée d'une nouvelle prostituée va bouleverser l'ordre établi. L'immersion est réussie ! J'imagine qu'il a fallu un certain travail de recherches à l'auteur pour nous plonger si bien dans cet ambiance antique !
Une robe noire aux manches bordées de dentelle vermeille, de Marianne Escher : une nouvelle intimiste à la fois énigmatique et cauchemardesque. Nous plongeons dans l'esprit d'un homme qui n'a plus de sentiments, dans un contexte dystopique flou et intriguant, mais qui convient parfaitement au format. Le texte laisse un sentiment d'étrange longtemps après l'avoir terminé.
Trois nuits à Canope, de Vlad Anoiaca : Retour à l'antiquité, côté Grèce cette fois, avec ce chrétien qui se rend dans un temple païen pour y trouver la clef de ses rêves. J'ai eu un peu de mal, au début, à savoir où l'auteur voulait en venir, mais finalement j'ai accroché au récit. La chute, qui laisse le sourire, est parfaitement amenée.
Laisser ses os en arrière de Ariane Gélinas. Comme un écho à la nouvelle de Marianne Escher, cette nouvelle prend place également dans un logement et sur un contexte flou, peut-être apocalyptique. Nous sommes cette fois dans l'esprit d'une femme abandonnée qui semble peu à peu sombrer dans la maladie, voire même se transformer en autre chose... La plume est superbe et l'ambiance lourde, inquiétante. Une réussite !
L'homme qui fit couler une mer, de Jean-Louis Trudel : Nouveau dépaysement avec ce texte qui nous emmène dans le grand nord, au temps des premiers hommes. "Guetteur" tente d'échapper à la tribu dont il a enlevé une femme. La tension est bien présente, et l'on ressent presque le froid. Bravo !
Ce Brins d'Eternité compte aussi des chroniques et des articles. J'ai notamment apprécié celui concernant les liens entre l'extraordinaire Tour Sombre de Stephen King et le poème de Browning sur le chevalier Roland.
Par-ici pour acheter le numéro
J'ai trouvé ce numéro de la revue canadienne plutôt exceptionnel. Tous les textes m'ont fait voyager ! Et la couverture de Tomislav Tikulin est sublime.
L'insula des louves ardentes, de Frédéric Durand : Ce texte nous plonge dans un bordel de la Rome antique, où l'arrivée d'une nouvelle prostituée va bouleverser l'ordre établi. L'immersion est réussie ! J'imagine qu'il a fallu un certain travail de recherches à l'auteur pour nous plonger si bien dans cet ambiance antique !
Une robe noire aux manches bordées de dentelle vermeille, de Marianne Escher : une nouvelle intimiste à la fois énigmatique et cauchemardesque. Nous plongeons dans l'esprit d'un homme qui n'a plus de sentiments, dans un contexte dystopique flou et intriguant, mais qui convient parfaitement au format. Le texte laisse un sentiment d'étrange longtemps après l'avoir terminé.
Trois nuits à Canope, de Vlad Anoiaca : Retour à l'antiquité, côté Grèce cette fois, avec ce chrétien qui se rend dans un temple païen pour y trouver la clef de ses rêves. J'ai eu un peu de mal, au début, à savoir où l'auteur voulait en venir, mais finalement j'ai accroché au récit. La chute, qui laisse le sourire, est parfaitement amenée.
Laisser ses os en arrière de Ariane Gélinas. Comme un écho à la nouvelle de Marianne Escher, cette nouvelle prend place également dans un logement et sur un contexte flou, peut-être apocalyptique. Nous sommes cette fois dans l'esprit d'une femme abandonnée qui semble peu à peu sombrer dans la maladie, voire même se transformer en autre chose... La plume est superbe et l'ambiance lourde, inquiétante. Une réussite !
L'homme qui fit couler une mer, de Jean-Louis Trudel : Nouveau dépaysement avec ce texte qui nous emmène dans le grand nord, au temps des premiers hommes. "Guetteur" tente d'échapper à la tribu dont il a enlevé une femme. La tension est bien présente, et l'on ressent presque le froid. Bravo !
Ce Brins d'Eternité compte aussi des chroniques et des articles. J'ai notamment apprécié celui concernant les liens entre l'extraordinaire Tour Sombre de Stephen King et le poème de Browning sur le chevalier Roland.
Par-ici pour acheter le numéro
Libellés :
A propos d'imaginaire
mardi 17 mai 2016
AOC n°40
Et voici un petit avis sur Aventures Oniriques et Compagnie n°40, paru ce printemps sous une magnifique couverture de Cyril Rolando. Et nous sommes gâtés, l'opus renferme tout plein de jolis textes !
Un jour sur Terre, de Renaud Balleyguier : Un texte touchant et poétique - avec une touche d'amertume - sur un jeune homme condamné à rester sur une Terre dépérissante tandis que l'espace est conquis. Et une écriture agréable qui sait s'effacer au service du récit.
Eclosion, d'Alexandra Jacquet : Une brève nouvelle réussie qui nous fait plonger dans la peau d'un sujet de laboratoire que l'on transforme en monstre. Même si j'ai trouvé la fin un peu facile, l'horreur de la situation est très bien décrite. Une plume à suivre !
Une sale nuit d'hiver ! de Guillaume Capitan : Mon coup de cœur du numéro ! Les gros bras de la mafia italo-américaine se retrouvent confrontés... à des dieux scandinaves. Non seulement l'argot mafiosi est superbement rendu, mais le mélange des univers, non sans humour, est excellent. Bravo !
Suzy, de Thomas Barnoheid : Un texte très bien écrit avec une belle montée en tension, pour cet homme dont la compagne est décédée et qui reçoit une androïde expérimentale pour la remplacer. Néanmoins j'ai moyennement accroché à cause du thème vu et revu, qui m'a rappelé la série Black Mirror (ce qui, après tout, est plutôt bon signe).
Moi, cauchemar, de Olivier Jarrige : Une nouvelle très courte et incantatoire, où un cauchemar s'adresse directement au lecteur. Je n'ai pas tout de suite vu où l'auteur voulait en venir, mais c'est très bien amené et l'ambiance est parfaitement rendue. La chute a de quoi donner des frissons !
Monologue, de Xavier Portebois : Un texte très SF - voire âge d'or SF - qui évoque un vieil homme dans une villa orbitale qui s'efforce de donner naissance à son double numérique. Là encore, le sujet n'est pas nouveau - je suis à peu près sûr d'avoir déjà vu ou lu quelque chose sur un vieil homme et son double numérique maléfique dans une station en orbite, peut-être dans un épisode d'animé - mais le tout se lit sans déplaisir et le scénario est bien construit.
Côté illustrations, AOC tape comme toujours dans le haut du panier avec 570, Eric Faure Brac, Radjas, Jubo, Grigou et Eric Malterre. Coup de cœur pour les deux personnages croqués par Radja !
Un jour sur Terre, de Renaud Balleyguier : Un texte touchant et poétique - avec une touche d'amertume - sur un jeune homme condamné à rester sur une Terre dépérissante tandis que l'espace est conquis. Et une écriture agréable qui sait s'effacer au service du récit.
Eclosion, d'Alexandra Jacquet : Une brève nouvelle réussie qui nous fait plonger dans la peau d'un sujet de laboratoire que l'on transforme en monstre. Même si j'ai trouvé la fin un peu facile, l'horreur de la situation est très bien décrite. Une plume à suivre !
Une sale nuit d'hiver ! de Guillaume Capitan : Mon coup de cœur du numéro ! Les gros bras de la mafia italo-américaine se retrouvent confrontés... à des dieux scandinaves. Non seulement l'argot mafiosi est superbement rendu, mais le mélange des univers, non sans humour, est excellent. Bravo !
Suzy, de Thomas Barnoheid : Un texte très bien écrit avec une belle montée en tension, pour cet homme dont la compagne est décédée et qui reçoit une androïde expérimentale pour la remplacer. Néanmoins j'ai moyennement accroché à cause du thème vu et revu, qui m'a rappelé la série Black Mirror (ce qui, après tout, est plutôt bon signe).
Moi, cauchemar, de Olivier Jarrige : Une nouvelle très courte et incantatoire, où un cauchemar s'adresse directement au lecteur. Je n'ai pas tout de suite vu où l'auteur voulait en venir, mais c'est très bien amené et l'ambiance est parfaitement rendue. La chute a de quoi donner des frissons !
Monologue, de Xavier Portebois : Un texte très SF - voire âge d'or SF - qui évoque un vieil homme dans une villa orbitale qui s'efforce de donner naissance à son double numérique. Là encore, le sujet n'est pas nouveau - je suis à peu près sûr d'avoir déjà vu ou lu quelque chose sur un vieil homme et son double numérique maléfique dans une station en orbite, peut-être dans un épisode d'animé - mais le tout se lit sans déplaisir et le scénario est bien construit.
Côté illustrations, AOC tape comme toujours dans le haut du panier avec 570, Eric Faure Brac, Radjas, Jubo, Grigou et Eric Malterre. Coup de cœur pour les deux personnages croqués par Radja !
Libellés :
A propos d'imaginaire
dimanche 10 avril 2016
Brins d'Eternité n°43
Si d'habitude je chronique surtout AOC sur ce blog, c'est que je ne lis jamais à temps l'autre publication qui me tient à cœur, Brins d'Eternité.
Pour rappel, AOC et Brins sont vraiment les deux périodiques qui m'ont permis de progresser et ont donné une visibilité à mes nouvelles et je ne les en remercierai jamais assez. C'est toujours un plaisir de voir les auteurs qu'ils sélectionnent - et un défi, car les textes sont souvent des perles difficiles à égaler.
Voici un avis sur les nouvelles de Brins d'Eternité n°43
Sous réserve, de Michèle Laframboise : Une nouvelle écologique et extrêmement dépaysante, sous forme de planet opéra, où une jeune femme tente de protéger sous serre une espèce végétale que l'exploitation minière de la planète colonie anéantit, sous prétexte qu'elle ne se reproduit pas de toute façon. J'ai adoré l'ambiance vraiment étrangère, presque onirique, de ce texte.
Attik, de Mathieu Villeneuve et Damien Blass-Bouchard : Quand on parlait de dépaysement, ce texte est exceptionnel sur ce point. Nous sommes dans le nord canadien, en compagnie d'Indiens vivant de chasse et de petits jobs. Les descriptions du paysage sont superbes et le parler Canadien - pour un Français comme moi - plongent agréablement dans un autre monde. Seul point négatif : j'ai parfois eu du mal à retrouver le fil conducteur, à savoir où les auteurs voulaient en venir.
Angle Mort, de Dave Côté : Quelle maîtrise pour ce texte angoissant ! Un homme qui travaille sur une machine audio dédiée aux aveugles et leur décrivant l'environnement, réalise que son appareil est peut-être le seul moyen de voir certaines choses que la réalité ne montre pas... La montée en pression est superbe, et la peur bien présente. Un de mes coups de cœur du numéro.
Je suis un dragon, d'Elodie Serrano : Si je devais sélectionner un deuxième coup de cœur, ce serait celui-ci. Ce texte est un vrai rafraîchissement, et nous plonge dans l'antre d'un dragon qui n'en est pas tout à fait un - il a des plumes, ne crache pas de feu et son trésor est surtout constitué de cloches de vaches. Et quand il fait face à un petit garçon effronté, c'est tout son univers qui s'en trouve bouleversé. Elodie Serrano sait écrire avec un humour et une légèreté admirables. Parfait après des textes très sérieux !
Le sommeil de la raison, de Mario Tessier : Le langage scientifique peut-être lénifiant. Ici, c'est tout le contraire. Nous sommes avec un géologue qui explore les montagnes canadiennes avec un guide Inuit, dans le but secret de trouver des diamants. Et j'ai été surpris de voir comme les descriptions géologiques et la découverte de la montagne peuvent donner du réalisme à la situation. La forme de journal de bord ajoute encore à cet aspect réel, très réussi. On pressent l'arrivée de phénomènes fantastiques, sauf que... ça s'arrête là. A mon sens, le texte n'a pas de fin, comme s'il n'était que l'introduction d'un texte plus long. Certes, ça laisse une ouverture à l'imagination, mais pour le coup je trouve que ça ne fonctionne pas tout à fait. Dommage, c'était très bien parti.
Pour rappel, AOC et Brins sont vraiment les deux périodiques qui m'ont permis de progresser et ont donné une visibilité à mes nouvelles et je ne les en remercierai jamais assez. C'est toujours un plaisir de voir les auteurs qu'ils sélectionnent - et un défi, car les textes sont souvent des perles difficiles à égaler.
Voici un avis sur les nouvelles de Brins d'Eternité n°43
Sous réserve, de Michèle Laframboise : Une nouvelle écologique et extrêmement dépaysante, sous forme de planet opéra, où une jeune femme tente de protéger sous serre une espèce végétale que l'exploitation minière de la planète colonie anéantit, sous prétexte qu'elle ne se reproduit pas de toute façon. J'ai adoré l'ambiance vraiment étrangère, presque onirique, de ce texte.
Attik, de Mathieu Villeneuve et Damien Blass-Bouchard : Quand on parlait de dépaysement, ce texte est exceptionnel sur ce point. Nous sommes dans le nord canadien, en compagnie d'Indiens vivant de chasse et de petits jobs. Les descriptions du paysage sont superbes et le parler Canadien - pour un Français comme moi - plongent agréablement dans un autre monde. Seul point négatif : j'ai parfois eu du mal à retrouver le fil conducteur, à savoir où les auteurs voulaient en venir.
Angle Mort, de Dave Côté : Quelle maîtrise pour ce texte angoissant ! Un homme qui travaille sur une machine audio dédiée aux aveugles et leur décrivant l'environnement, réalise que son appareil est peut-être le seul moyen de voir certaines choses que la réalité ne montre pas... La montée en pression est superbe, et la peur bien présente. Un de mes coups de cœur du numéro.
Je suis un dragon, d'Elodie Serrano : Si je devais sélectionner un deuxième coup de cœur, ce serait celui-ci. Ce texte est un vrai rafraîchissement, et nous plonge dans l'antre d'un dragon qui n'en est pas tout à fait un - il a des plumes, ne crache pas de feu et son trésor est surtout constitué de cloches de vaches. Et quand il fait face à un petit garçon effronté, c'est tout son univers qui s'en trouve bouleversé. Elodie Serrano sait écrire avec un humour et une légèreté admirables. Parfait après des textes très sérieux !
Le sommeil de la raison, de Mario Tessier : Le langage scientifique peut-être lénifiant. Ici, c'est tout le contraire. Nous sommes avec un géologue qui explore les montagnes canadiennes avec un guide Inuit, dans le but secret de trouver des diamants. Et j'ai été surpris de voir comme les descriptions géologiques et la découverte de la montagne peuvent donner du réalisme à la situation. La forme de journal de bord ajoute encore à cet aspect réel, très réussi. On pressent l'arrivée de phénomènes fantastiques, sauf que... ça s'arrête là. A mon sens, le texte n'a pas de fin, comme s'il n'était que l'introduction d'un texte plus long. Certes, ça laisse une ouverture à l'imagination, mais pour le coup je trouve que ça ne fonctionne pas tout à fait. Dommage, c'était très bien parti.
Libellés :
A propos d'imaginaire
vendredi 8 avril 2016
Climax & Cie
Les éditions HPF viennent de publier ma nouvelle Climax & Cie dans leur très belle anthologie Pièces de Puzzles, sur le thème de l'enquête.
C'était l'occasion pour moi de me régaler avec un personnage de détective - ce que j'ai déjà fait, dans Fleurs de Lune par exemple, mais les thèmes policiers restent néanmoins assez rares dans mes écrits - sans oublier une petite touche de fantastique à laquelle je n'ai pas su résister.
Vous trouverez l'anthologie par ici sur la boutique des éditions HPF
Elle existe aussi en numérique
Une affaire à cent mille euros, une jeune fille aussi insaisissable qu'entièrement nue, voilà déjà de quoi sortir le privé John Trombert de son quotidien. Mais une baignoire qui se remplit d'encre, un homme sans visage et d'inexplicables phénomènes au cœur de la ville, ça commence à faire beaucoup...
Et voici tous les auteurs au sommaire : Saul Nozher, Alice E. May, Perla, Phil Becker, Florian Bonnecarrère, Manon Bousquet, Yann Chachereau, Olivier Boile, Mélody Gervais, Anthony Boulanger, François Debout, Danaé Grammatikas, Laëtitia Balcon, Élodie Serrano, Thierry Caspar.
C'était l'occasion pour moi de me régaler avec un personnage de détective - ce que j'ai déjà fait, dans Fleurs de Lune par exemple, mais les thèmes policiers restent néanmoins assez rares dans mes écrits - sans oublier une petite touche de fantastique à laquelle je n'ai pas su résister.
Vous trouverez l'anthologie par ici sur la boutique des éditions HPF
Elle existe aussi en numérique
Une affaire à cent mille euros, une jeune fille aussi insaisissable qu'entièrement nue, voilà déjà de quoi sortir le privé John Trombert de son quotidien. Mais une baignoire qui se remplit d'encre, un homme sans visage et d'inexplicables phénomènes au cœur de la ville, ça commence à faire beaucoup...
Et voici tous les auteurs au sommaire : Saul Nozher, Alice E. May, Perla, Phil Becker, Florian Bonnecarrère, Manon Bousquet, Yann Chachereau, Olivier Boile, Mélody Gervais, Anthony Boulanger, François Debout, Danaé Grammatikas, Laëtitia Balcon, Élodie Serrano, Thierry Caspar.
Et déjà un petit avis de Florian sur Climax & Cie, merci à lui : Superbe nouvelle, un coup de maître. C’est audacieux, maitrisé et agréable à lire.On aurait tort de s’en priver. Je salue la performance en tout cas. Je n’en dévoilerai cependant pas une miette !
Libellés :
Publications
mardi 5 avril 2016
Une belle chronique pour Le Lycan Blanc
Jolie surprise en recevant la revue Présences d'Esprits n°86 puisque j'y découvre cette chronique du Lycan Blanc, rédigée par Sylvie Gagnère, et plutôt flatteuse. De quoi donner le sourire pour la journée !
Le texte mieux visible ici :
Le roman de Phil Becker s'inscrit dans un univers déjà existant, celui du cycle de Xavi El Valent, dans lequel deux volumes sont précédemment parus. Il plonge ses racines dans ce monde, mais se lit tout à fait indépendamment, puisqu'il se déroule des années avant la saga de Xavi El Valent. L'ambiance en est d'ailleurs radicalement différente, beaucoup plus sombre, plus fouillée aussi.
Dans un Moyen-Age alternatif, au cœur des paysages du sud de la France - le Canigo, Perpinya et Kotlliure sont au centre du récit - Phil Becker nous entraîne dans l'aventure du loup-garou Corcinos, bien décidé à retrouver celui qui l'a arraché à sa famille et transformé en bête. Il y a des loups-garous donc dans cette histoire, mais aussi des mages, des évêques, des guerriers, un Minotaure, un titan, des Catalans, des Kathars et des Francs. C'est plein de bruit et de fureur, de batailles sanglantes, d'amours impossibles, de déchirures et de trahisons.
Phil Becker excelle à raconter la violence des combats, la rage de Corcinos, consumé de questions, déchiré entre sa part humaine et son côté monstrueux (mais est-ce si simple que cela ?) Les doutes qui l'assaillent, les choix terrifiants qu'il est contraint de faire, en font un héros attachant et repoussant à la fois. Son ami Esteban ne comprend pas toujours ses actes, et en paie parfois le prix, tandis que Corcinos succombe à l'amour d'une humaine, Millie, puis de la jeune Comtesse, sans pouvoir oublier son premier amour. De découvertes en déceptions, de trahisons en retrouvailles, Phil Becker avance sans temps mort dans son récit, entraînant son lecteur avec lui.
L'ambiance noire et violente est parfaitement servie par une écriture vive, nerveuse, sans concession aucune. Phil Becker réussit le tour de force de nous embarquer dans un univers original, qui s'appuie sur de solides références, et parvient à donner un air de familiarité à son histoire tout en gardant une résonnance résolument étrangère !
Le texte mieux visible ici :
Le roman de Phil Becker s'inscrit dans un univers déjà existant, celui du cycle de Xavi El Valent, dans lequel deux volumes sont précédemment parus. Il plonge ses racines dans ce monde, mais se lit tout à fait indépendamment, puisqu'il se déroule des années avant la saga de Xavi El Valent. L'ambiance en est d'ailleurs radicalement différente, beaucoup plus sombre, plus fouillée aussi.
Dans un Moyen-Age alternatif, au cœur des paysages du sud de la France - le Canigo, Perpinya et Kotlliure sont au centre du récit - Phil Becker nous entraîne dans l'aventure du loup-garou Corcinos, bien décidé à retrouver celui qui l'a arraché à sa famille et transformé en bête. Il y a des loups-garous donc dans cette histoire, mais aussi des mages, des évêques, des guerriers, un Minotaure, un titan, des Catalans, des Kathars et des Francs. C'est plein de bruit et de fureur, de batailles sanglantes, d'amours impossibles, de déchirures et de trahisons.
Phil Becker excelle à raconter la violence des combats, la rage de Corcinos, consumé de questions, déchiré entre sa part humaine et son côté monstrueux (mais est-ce si simple que cela ?) Les doutes qui l'assaillent, les choix terrifiants qu'il est contraint de faire, en font un héros attachant et repoussant à la fois. Son ami Esteban ne comprend pas toujours ses actes, et en paie parfois le prix, tandis que Corcinos succombe à l'amour d'une humaine, Millie, puis de la jeune Comtesse, sans pouvoir oublier son premier amour. De découvertes en déceptions, de trahisons en retrouvailles, Phil Becker avance sans temps mort dans son récit, entraînant son lecteur avec lui.
L'ambiance noire et violente est parfaitement servie par une écriture vive, nerveuse, sans concession aucune. Phil Becker réussit le tour de force de nous embarquer dans un univers original, qui s'appuie sur de solides références, et parvient à donner un air de familiarité à son histoire tout en gardant une résonnance résolument étrangère !
Libellés :
Publications
dimanche 6 mars 2016
AOC n°39
Et voici mon petit commentaire habituel sur le dernier AOC, le numéro 39.
Un numéro qu'on peut se procurer ici
Racines, d'Ismène Fleury : Une histoire poignante de bohémiens accueillis dans un village, sur fond médiéval. L'écriture d'Ismène Fleury est tout simplement extraordinaire, et m'a rappelé celle de Jaworski dans certaines de ses nouvelles, à mi-chemin entre le conte et le récit. Mon coup de cœur de ce numéro.
La tour dans le labyrinthe, de Christophe Guillemain : Une sympathique nouvelle d'aventure, où des pirates investissent l'île d'un mage, avec une chute qui donne le sourire, et malgré quelques passages que j'ai sentis laborieux, une écriture agréable
Un monde parfait, de Dominique Chapron : Ce texte se présente comme une légende des origines, où des dieux évoluent dans un éden où poussent les vœux des humains. Si au début j'ai eu un peu de mal à accrocher, j'ai fini par apprécier cet univers et sa poésie.
Nous voyons loin, d'Eric Morlevat : Une nouvelle à chute qui évoque la demande d'un riche émir pour une conquête spatiale très particulière. J'ai trouvé les réactions des personnages un peu exagérées, néanmoins je ne m'attendais pas à la fin, à saluer.
Le numéro regroupe ensuite trois petites nouvelles rédigées lors du dernier match d'écriture des Imaginales. Chaque texte avait diverses contraintes de thème, et les auteurs n'avaient qu'environ 2h pour les écrire. Je ne peux que m'incliner devant des textes si brillants pondus si rapidement ! Mon coup de cœur va à "Les nouveaux anciens" de Lia Guillaumet, avec sa fabuleuse idée d'animaux qui sont des trous dans les murs, mais "La boîte" de Tom Araudio et "Muse à vendre, accepte âmes" d'Elodie Serrano sont également excellents.
Enfin nous avons de très belles illustrations de Hélène le Dauphin, Farah Douibi, 570 et Eric Maleterre.
Un numéro qu'on peut se procurer ici
Racines, d'Ismène Fleury : Une histoire poignante de bohémiens accueillis dans un village, sur fond médiéval. L'écriture d'Ismène Fleury est tout simplement extraordinaire, et m'a rappelé celle de Jaworski dans certaines de ses nouvelles, à mi-chemin entre le conte et le récit. Mon coup de cœur de ce numéro.
La tour dans le labyrinthe, de Christophe Guillemain : Une sympathique nouvelle d'aventure, où des pirates investissent l'île d'un mage, avec une chute qui donne le sourire, et malgré quelques passages que j'ai sentis laborieux, une écriture agréable
Un monde parfait, de Dominique Chapron : Ce texte se présente comme une légende des origines, où des dieux évoluent dans un éden où poussent les vœux des humains. Si au début j'ai eu un peu de mal à accrocher, j'ai fini par apprécier cet univers et sa poésie.
Nous voyons loin, d'Eric Morlevat : Une nouvelle à chute qui évoque la demande d'un riche émir pour une conquête spatiale très particulière. J'ai trouvé les réactions des personnages un peu exagérées, néanmoins je ne m'attendais pas à la fin, à saluer.
Le numéro regroupe ensuite trois petites nouvelles rédigées lors du dernier match d'écriture des Imaginales. Chaque texte avait diverses contraintes de thème, et les auteurs n'avaient qu'environ 2h pour les écrire. Je ne peux que m'incliner devant des textes si brillants pondus si rapidement ! Mon coup de cœur va à "Les nouveaux anciens" de Lia Guillaumet, avec sa fabuleuse idée d'animaux qui sont des trous dans les murs, mais "La boîte" de Tom Araudio et "Muse à vendre, accepte âmes" d'Elodie Serrano sont également excellents.
Enfin nous avons de très belles illustrations de Hélène le Dauphin, Farah Douibi, 570 et Eric Maleterre.
Libellés :
A propos d'imaginaire
vendredi 4 mars 2016
Et si le bonheur était chez les geeks ?
Fin février, j’ai passé un week-end à la convention « Aka to kin » de Canet-en-Roussillon pour dédicacer le Lycan Blanc. Je savais seulement qu’il s’agirait d’un de ces salons avec du cosplay, des amateurs de mangas et de super-héros, mais je ne m’en faisais pas une idée précise. Tout au plus, j’imaginais quatre tables isolées dans un gymnase obscur, deux posters de Captain America et toutes les têtes qui se tournent vers l’unique client perdu qui ose passer la porte, ou encore quelques adultes bedonnants dans des costumes mal taillés et des ados bizarres boutonneux qui font des bruits de sabre laser avec la bouche. Bon, d’accord, ils étaient là, mais une convention geek, c’est tellement plus que ça.
Le Lycan Blanc entre de bonnes mains |
D’abord, c’est grand - trois salles, près de 40 stands - plein de monde, et de tous âges. Des yeux qui
pétillent et des sourires, des costumes faits main ahurissants de réalisme. La
haute couture peut aller se rhabiller, aucune fille ne sera plus sexy que
déguisée en elfe ou en guerrière post-apo.
En face de moi, j’ai des amateurs de figurines Bionicle
capables de nommer le moindre petit robot et de vous raconter l’histoire de
leur univers avec le plus grand sérieux. D’ailleurs quand ils désignent une
figurine, ils ne disent pas « celui-là », mais « lui ». Et
ces gars-là, qui courent vers la trentaine, parviennent à intéresser des mecs
encore plus âgés. Chapeau.
J’abandonne mon stand, esquive un type habillé en grenouille
et portant une radio portable qui diffuse en boucle une intro d’animé japonais,
me baisse pour éviter une fléchette en mousse, et je vais découvrir les
boutiques. Les épées d’imitation partent comme des petits pains, et les petits
pains, fourrés à la poire, sont préparés par des médiévistes.
Tiens voici
Kakashi et Sakura de Naruto. Je m’interromps, soudain paralysé, réalisant que
je reconnais tous les personnages des cosplays. Malédiction ! Depuis tout ce temps,
j’étais geek moi aussi et je ne l’avais pas remarqué ! Les rôlistes et les
fans de warhammer s’affairent sur leurs tables comme de véritables chefs de
guerre, et je me fais happer dans une partie de Burger Quizz où il manque un
participant. Je croise des nanas improbables qui vendent des mangas érotiques
gays et lesbiens que les clients feuillettent seulement après s’être assuré
qu’on ne les observe pas, des danseurs de J-Pop dont on voudrait se moquer mais
que finalement, on ne peut s’empêcher de regarder - bon juste une dernière
chanson et je retourne à mon stand, oh allez, disons juste deux - des
commerçants qui arrivent à vous refiler des bijoux gothiques que vous n’auriez
pas acheté au quart du prix sur un marché, mais là oui.
Peu à peu, la convention se transforme en grosse famille. Il
y a certes des visiteurs extérieurs, mais le salon a son propre micro-climat,
son économie interne, avec les vendeurs qui claquent tout ce qu’ils gagnent sur
les stands voisins et les cartes de visite qui s’échangent par liasses.
Et je découvre des gens heureux. Cet illustrateur qui fait
une démonstration de speed-painting sur écran géant et qui vit, malgré les
galères, de sa passion. Cette femme qui fabrique des calices médiévaux en
cuisant de la résine autour de verres, cet ancien ingénieur de l’armement
reconverti en fabriquant d’arcs anciens ou cet homme habillé en Merlin qui
possède une roulotte chargée de livres de contes et légendes, dans laquelle on
se dépêche de grimper juste pour la déco.
Bibi, feintant d'être affairé à la dédicace, juste pour la photo |
Libellés :
A propos d'imaginaire
dimanche 14 février 2016
Ces BD qui vous marquent
Quelles bandes dessinées - si je me restreint à l'imaginaire - m'ont vraiment marqué, ont changé ma façon de voir la SF ou la fantasy ?
A la réflexion, il n'y en a pas tant que ça.
Je ne détaillerai pas trop de mangas ici, je n'en ai pas lu suffisamment et j'ai sans doute manqué des chef-d'œuvres. Disons que si je devais en citer juste trois, il y aurait Akira de Katsuhiro Otomo, qui, à mon avis, met une claque à tous ceux qui le lisent, avec son univers no future sans pitié, et ce sentiment de puissance sous-jacente tout au long de la série. Ensuite, je mentionnerai Blame! de Tsutomu Nihei. Je suis tombé amoureux de son style graphique, avec ces architectures improbables et personnages cyberpunk. Et de sa manière de brouiller les pistes, de sorte que chaque fois que l'on croit comprendre l'intrigue, on est davantage perdu. J'ai entamé une de ses autres séries, Biomega, mais j'accroche moins. Et pour finir je citerais Planètes, de Makoto Yukimura, un space-opéra dans un futur proche particulièrement réaliste et reposant.
- Le cycle de Cyann, de Bourgeon et Lacroix.
De loin mon cycle BD préféré, en six volumes. Je suis particulièrement amateur du thème des colonies spatiales abandonnées qui développent leurs propres cultures. Ici les auteurs ont inventés un monde possible jusque dans les moindres détails : culture, hiérarchie des classes, faune... tout est cohérent, extrêmement mature. Le personnage de Cyann est l'un des plus fort que j'ai jamais rencontré en BD : imparfaite, agaçante, irrésistible. Le dessin est juste magnifique, même si, après les deux premiers tomes, on passe de la plume au marqueur et on perd un peu de finesse. Et au delà de l'aventure, les intrigues abordées sont tout ce que j'aime : paradoxe temporels, portails entre les mondes...
C’est aussi la BD qui m’a fait découvrir Bourgeon et m’a poussé vers les incroyables Passagers du vent.
- Les mondes d'Aldébaran, de Léo
Je réalise que le thème est plus ou moins le même que celui du cycle de Cyann, avec également une héroïne forte, même si abordé différemment. Là encore nous sommes - du moins au départ de l'histoire - sur une colonie abandonnée. Je trouve époustouflante la manière dont Léo - à la fois dessinateur et auteur - va rentrer dans l'intimité de ses personnages. Alors que du côté de Cyann, l'aventure et l'action dominent, Léo prend le temps de détailler les petits tracas du quotidien, les romances adolescentes et adultes, tout en proposant des créatures sauvages toujours plus inventives, ou de grands thèmes courants en SF comme les pouvoirs totalitaires ou les emprises religieuses. Certains reprochent le trait un peu figé, personnellement ça ne m'a pas gêné, je trouve au contraire que cela donne un côté contemplatif.
Les mondes d'Aldébaran se déclinent en trois séries de 5 à 6 volumes chacune : Aldébaran, Bételgeuse et Antarès.
- Universal War One, de Denis Bajram
Je me souviens avoir lu cette bande dessinée adolescent. Elle a sans aucun doute participé à mon envie d’écrire de la SF. Ce cycle de space-opéra évoque le paradoxe temporel avec une complexité rarement égalée sur ce support. J’imagine à peine le travail de titan qu’a dû représenter la construction du scénario. Le tout servi par un superbe travail sur les ombres et les couleurs. Bref, la BD space-op ultime, à mon sens. Vivement le deuxième cycle, en cours de publication.
- La quête de l’oiseau du temps, de Le Tendre et Loisel.
C’est une bande dessinée de fantasy mythique, qui pour moi rassemble tout ce qui fait l’essence du genre. Un univers médiéval fouillé, des parcours initiatiques et des redondances volontaires qui rappellent le conte - notamment cette répétition des rencontres maître / apprenti - le tout avec un dessin assez dense, pas forcément agréable au premier abord, mais qui s’apprivoise.
A mon sens, beaucoup de récentes BD fantasy, au style plus comics, n’arrivent pas à la cheville de cette œuvre.
Au delà de ces morceaux de choix, l’éventail des excellentes BD SFFF est tellement large qu’une liste serait fastidieuse. Pour leurs univers, je mentionnerais Les Eaux de Mortelune, post-apo cru et dépaysant, toute l’œuvre d’Enki Bilal, avec sa vision unique de la décadence, et bien sûr les BD scénarisées par Jodorowsky, comme les Technopères et les Métabarons - même si je les trouve parfois un peu pompeuses et préfère souvent le Jodorowsky moins SF, celui de Juan Solo ou du Lama Blanc.
Inscription à :
Articles (Atom)