Et voici mon habituel avis sur le dernier fanzine Aventures Oniriques et Compagne.
Retrouvez ce numéro 41 sur le site officiel de Présences d'Esprits.
Nouvelles :
Full Metal Western de Yann Foury : cette joute de motos dans un univers post-apo qui rappelle Mad-Max respecte en tous points les règles du récit court, ou même du théâtre, avec une unité de temps, de lieu et un nombre très limité de personnages. On en sort avec un agréable moment d'ambiance et d'action, une saynette qui se suffit à elle-même.
La despedida - le départ, d'Anaïs Carli : Une nouvelle qui commence avec une enquêtrice medium, et qui laisse croire un instant à un récit policier, mais qui tombe rapidement dans le glauque et laisse un sentiment dérangeant particulièrement réussi.
Derrière l'écran de Denis Roditi : Là encore le début peut induire en erreur. Du récit d'une adolescente - bien rendu au demeurant - avec une touche de merveilleux puisqu'elle découvre sur internet un univers virtuel un peu particulier, on glisse progressivement vers quelque chose de plus sombre et de moins attendu. Le personnage principal est particulièrement vivant et crédible.
A troll et à travers de Frédéric Szilinder : Pas facile pour une maman de faire intégrer son enfant troll adopté dans la société. Même si un poil (de troll) trop moralisateur, ce récit sur les différences est très bien écrit et plein d'humour. Une plume à suivre.
Un périhélie de Vivien Esnault : Mon coup de cœur du numéro, parce qu'on sent toute la liberté d'imagination de l'auteur dans cet histoire d'astéroïde gelé qui se réveille tous les 200 ans à l'approche du soleil et où des Lemmings réparent et entretiennent la demeure de leur princesse, le temps que l'astéroïde s'éloigne à nouveau de l'astre et replonge dans le sommeil. J'ai l'impression que des références m'échappent - au-delà du clin d'œil au jeu vidéo Lemmings que j'ai cru déceler - mais l'ensemble est particulièrement poétique et tout en légèreté. Bravo !
Article :
Media res or not media res de Marthe Machorowski : un article passionnant sur les différentes manières d'introduire son récit - avec ou sans scène d'exposition - et surtout les différentes conséquences, en termes de contraintes ou de temps employés. Même si pour ma part, c'est plus "comment diable finir un récit" que "comment diable commencer un récit" dont j'aurais besoin, le sujet est bien exposé.
Illustrations :
Couvertures et dessins de Jubo et Aurélie Lecloux, Jean-Michel Prats, Eric Malterre, Hélène le Dauphin, Radja, Eric Faure-Brac. Coup de cœur pour le troll de Radja !
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