Un petit mot sur le dernier Brins d'Eternité.
J'ai trouvé ce numéro de la revue canadienne plutôt exceptionnel. Tous les textes m'ont fait voyager ! Et la couverture de Tomislav Tikulin est sublime.
L'insula des louves ardentes, de Frédéric Durand : Ce texte nous plonge dans un bordel de la Rome antique, où l'arrivée d'une nouvelle prostituée va bouleverser l'ordre établi. L'immersion est réussie ! J'imagine qu'il a fallu un certain travail de recherches à l'auteur pour nous plonger si bien dans cet ambiance antique !
Une robe noire aux manches bordées de dentelle vermeille, de Marianne Escher : une nouvelle intimiste à la fois énigmatique et cauchemardesque. Nous plongeons dans l'esprit d'un homme qui n'a plus de sentiments, dans un contexte dystopique flou et intriguant, mais qui convient parfaitement au format. Le texte laisse un sentiment d'étrange longtemps après l'avoir terminé.
Trois nuits à Canope, de Vlad Anoiaca : Retour à l'antiquité, côté Grèce cette fois, avec ce chrétien qui se rend dans un temple païen pour y trouver la clef de ses rêves. J'ai eu un peu de mal, au début, à savoir où l'auteur voulait en venir, mais finalement j'ai accroché au récit. La chute, qui laisse le sourire, est parfaitement amenée.
Laisser ses os en arrière de Ariane Gélinas. Comme un écho à la nouvelle de Marianne Escher, cette nouvelle prend place également dans un logement et sur un contexte flou, peut-être apocalyptique. Nous sommes cette fois dans l'esprit d'une femme abandonnée qui semble peu à peu sombrer dans la maladie, voire même se transformer en autre chose... La plume est superbe et l'ambiance lourde, inquiétante. Une réussite !
L'homme qui fit couler une mer, de Jean-Louis Trudel : Nouveau dépaysement avec ce texte qui nous emmène dans le grand nord, au temps des premiers hommes. "Guetteur" tente d'échapper à la tribu dont il a enlevé une femme. La tension est bien présente, et l'on ressent presque le froid. Bravo !
Ce Brins d'Eternité compte aussi des chroniques et des articles. J'ai notamment apprécié celui concernant les liens entre l'extraordinaire Tour Sombre de Stephen King et le poème de Browning sur le chevalier Roland.
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