jeudi 3 décembre 2015

Via Mundi

Ma nouvelle Via Mundi vient de sortir dans la revue Géante Rouge n°23.

C'est une revue où je n'avais encore jamais mis la plume, et je suis très heureux d'avoir été sélectionné, d'autant qu'à partir de ce numéro les appels à textes seront fermés.

La Via Mundi, c'est une autoroute à travers le monde, vaste comme un petit pays, avec sa propre économie. C'est la perspective d'une sortie, pour Kareesai et tant d'autres, l'espoir qu'un Etat libère ses quotas et accueille quelques migrants de plus. Mais qui est vraiment Ryouku-Sha, pourquoi a-t-elle été jetée au milieu des voies, sous une pluie battante ?

Un numéro que vous pouvez vous procurer par ici ! Ou par ici !


Le sommaire complet de la revue : 

Éditorial
Odile Thibaud, Des étoiles plein les yeux
Jean-Michel Calvez, La Fondation
Sébastien Parisot, L’appendice à l’air vont les S'morrrrrr
Fred Audams, Le moniteur
François Fierobe, Les mille brumes de Prague
Michèle Laframboise, Penser à l’intérieur de la boîte
Christophe Garreau, Supplices 2.0 pour Poupée électrique
Thierry Faivre, Āvenir ?
Hugo Van Gaert, Ramses and Co
Vivien Esnault, L’ascension
Éric Colson, Ainsi naissent les mythes
Bruno Pochesci, Le dernier drink
Phil Becker, Via Mundi
Prix Pépin 2015
Dico des auteurs

mardi 1 décembre 2015

AOC n°38

Voici mon commentaire coutumier sur le dernier Aventures Oniriques et Compagnie. Ce 38e numéro est consacré aux nouvelles lauréates du concours Visions du Futur 2015.

Des illustrations intérieures de Fols, Farah Douibi, Goji, Mira et Hélène le Dauphin, toutes très réussies. J’ai un faible pour celle de Mira.

Une couverture de Sand Kerion dont je suis absolument fan, elle fait partie de mes couvs AOC préférées.

Les nouvelles :

Le fil, de K.T. (accessit) : une nouvelle très poétique avec une scène unique : la traversée d’un équilibriste. L’écriture est agréable et le récit onirique. C’est rafraichissant, même si très léger au niveau du scénario.

Naya, de Pauline Ceaucescu (3e prix ex aequo) : l’histoire d’un couple de démons sur une planète qui accueille des humains comme on accueillerait des migrants. J’ai adoré ces personnages qui sortent des sentiers battus et des archétypes SF habituels. Et ce texte pose une véritable intrigue. Un très bon moment de lecture, et sans doute mon récit préféré du numéro.

Le rouge est mis, de Christophe Kauffman (3e prix ex aqueo): une histoire très glauque évoquant le point de vue d’une petite fille abusée qui se découvre un lien avec l’occulte. L’ambiance sombre et vaporeuse est particulièrement réussie, quoique j’ai trouvé le malsain un peu gratuit par moments. Comme s’il manquait un axe supplémentaire à l’histoire.

Fiorentina, de Yohan Vasse (2e prix) : Une jeune femme est enlevée à son amant et disparaît dans une Florence parallèle, celle des morts et des démons. Son compagnon y plongera pour l’en extraire. Yohan Vasse décrit un enfer baroque et sanglant, avec ses nobles décadents ou ses bouchers qui dévorent les condamnés. La plume de Vasse, dont j’ai pu apprécier d’autres textes, est toujours très subtile. Néanmoins j’ai eu du mal à accrocher à certains passages, sans doute en raison de ma méconnaissance de l’histoire italienne et des lieux cités.

Pavillon noir, de Dean Venetza (1er prix) : nous sommes dans un post-apo uchronique, en Italie, à l’intérieur d’un train chargé de fuyards et à travers un paysage ravagé. Mussolini n’a jamais pris le pouvoir, les Russes écrasent le monde, les Français traqués par la dictature s’expatrient et l’on craint les anarchistes. Ne serait-ce que pour ces idées, cette nouvelle est particulièrement intéressante. L’auteur, par le regard d’une jeune Russe en fuite, nous décrit avec justesse les autres passagers du train et leurs bassesses. Néanmoins, le texte laisse comme un goût d’inachevé, et se termine comme une introduction, alors que l’on a tout juste entrevu le contexte. L'idée mériterait peut-être une novella ou un roman.

mardi 17 novembre 2015

Le rêve de glace

La revue canadienne Brins d'Eternité me fait l'honneur de publier ma nouvelle Le rêve de glace dans son 42e numéro.

Ce texte est accompagné d'une superbe illustration de Jubo, (voir son site, il avait déjà illustré ma nouvelle Le volontaire) au style toujours très personnel. Un grand merci, de même qu'à Guillaume Voisine pour sa direction littéraire.

Un numéro à se procurer sur le site de Brins d'Eternité !

Le rêve de glace, c'est d'abord celui de la fournaise au sein du Piton, sous un soleil en déclin. Malick et les siens savent bien que le froid n'est plus une option. Mais loin du volcan, les Patineurs fascinent. Simples nomades ou voleurs de chaleur ?


Les autres récits au sommaire :
Poisson-soluble, de Joël Champetier
Une chaise endiablée, de Chantal Jacques
La centurie perdue, de Hugues Lictevout
Dans la ruelle, de Marianne Escher
Course en cercles, de Tesha Garisaki


Yozone fait un bel éloge de ma nouvelle que je me permets de citer :
Phil Becker nous livre un texte fascinant qui se déroule aux abords du cratère d’un volcan. Le monde semble en proie à une ère glaciaire, car le soleil a perdu de sa vigueur. Les habitants du volcan défendent leur territoire des Patineurs vivant sur la glace.
Le contexte est très bien trouvé et rendu. Quelques indices permettent aux lecteurs de vraiment appréhender la situation. D’une grande force d’évocation, “Le rêve de glace” nous plonge dans un lointain futur que l’on peut prendre comme une extrapolation du monde actuel avec ses problèmes climatiques, mais dus au réchauffement. Très belle histoire avec deux adolescents prouvant que l’espoir demeure.

mercredi 14 octobre 2015

Le Lycan Blanc en e-book

Je tente l'aventure du numérique en diffusant mon roman Le Lycan Blanc version e-book sur les sites de vente en ligne.
L'objet semble déjà noyé parmi le flot de publications, mais bon, il a le mérite d'exister.

Le Lycan Blanc pour 3,99 €


Vous le retrouverez donc au prix de 3,99 euros, au format Kindle chez Amazon, mais aussi, pour les autres liseuses, en Epub chez la Fnac et en Epub chez Lulu.

La version papier est bien sûr toujours disponible.

samedi 26 septembre 2015

Ces livres qui vous marquent

Quels ouvrages d'imaginaire m'ont touché au point de changer radicalement ma vision de l'écriture ? A la réflexion, il y en a assez peu. Voici les cinq que je retiendrais, a priori. Et vous, quels sont les vôtres ?

- Vurt, de Jeff Noon.
Le bouquin qui vient souvent en tête quand je songe à mes livres préférés. A sa lecture, je me suis dit, c'est ça que je veux faire. Exactement ça. Ce n'est pas seulement un univers cyberpunk avec des thèmes qui me touchent - celui de dimensions générées par l'inconscient collectif - mais c'est aussi une écriture cyberpunk. Jeff Noon n'écrit pas, il compose.
Si j'ai apprécié, parmi ses autres ouvrages, Pollen, Nymphormation et Descendre en marche, je n'ai retrouvé cette force que dans son dernier Intrabasses, et son recueil de nouvelles Pixel Juice.
Je dis un mot de Vurt par ici.

- L'assassin royal de Robin Hobb.
Ainsi que la saga du même univers, Les aventuriers de la mer. Certes, certains la classent dans la fantasy commerciale, mais Robin Hobb, c'est une leçon d'écriture. Aucun autre livre, aucune série télé ne m'a autant captivé que ses ouvrages, capables de vous entraîner dans des nuits blanches de lecture. L'auteur maîtrise à la perfection le secret du page turner.

- Auprès de moi toujours de Kazuo Ichiguro.
Le style le plus délicat et subtil que j'ai pu découvrir en littérature de genre. Cette plongée dans les petites émotions légères et quotidiennes de ses personnages, en décalage complet avec le drame noir de l'intrigue, en font l'un des textes les plus touchants que j'ai lu.
Un mot de l'ouvrage ici.

- Le cycle d'Hypérion, de Dan Simmons
La saga qui m'a donné envie d'écrire du space-opéra, avec cette construction par scénarios qui s'emboîtent et qui aurait pu être totalement bancale, mais qui fonctionne à la perfection. J'attends toujours le space-opéra qui arrive à la cheville d'Hypérion.
J'en parle par-ici.

- Le seigneur des anneaux, de Tolkien. Cet incontournable m'a-t-il seulement marqué parce que c'est une lecture d'enfance ? Non je crois qu'il y a autre chose. Cette façon unique - et que tant d'autres ont raté - de créer un univers plus large que l'histoire. Le seigneur des anneaux est la seule lecture qui m'a donnée l'envie de quitter quelques instants le groupe de héros et d'explorer par moi-même les terres du milieu. Tolkien rend son univers tellement présent qu'il donne à son lecteur l'envie de faire du hors-piste. Et je n'ai toujours pas compris comment il s'y prend...

mercredi 12 août 2015

AOC n°37

Et voici mon petit avis habituel sur le dernier Aventures Oniriques et Compagnie.
AOC n°37 est un très joli numéro. Si tous les textes ne m'ont pas emballé de la même façon, leur niveau d'écriture reste impressionnant.

A se procurer d'urgence par-ici !

La bibliothèque de M. Holbrook, par Sébastien Castelbou : Un joli conte à propos d'une petite fille dans une dimension parallèle où les livres n'existent pas. Peut-être un poil trop gentillet à mon goût, mais très bien écrit.

Doppleganger, par Anne Goulard : une histoire fantastique à l'ambiance noire et victorienne, avec quelques subtils éléments steampunk. L'atmosphère est très bien rendue.

Le chant des esclaves, de Florent Naud : Une histoire poignante d'esclaves qui construisent un palais dans un désert et dont les récalcitrants perdent leur âme. Agréable à lire, mais l'absence de contexte m'a un peu éjecté du texte.

Le Trembleur, par Olivier Boile : un récit mythologico-antique évoquant un guerrier spartiate tentant de regagner son honneur. Pas vraiment de chute ni d'intrigue dans ce texte, qui vaut néanmoins le détour pour nous faire voyager dans une Grèce antique très bien rendue. La capacité d'évocation d'Olivier Boile est prometteuse.

Ecourte-la, Sam, par Christophe Garreau : Mon coup de cœur de ce numéro. Les diverses assistances électroniques empêchent les humains de se suicider, condamnés à vivre pour l'éternité. Seul "l'écourteur", considéré comme le messie, est capable d'enlever la puce d'alerte et de mettre fin à l'immortalité de ses clients.
Si l'on ne saisit pas trop pourquoi le narrateur est le seul à posséder ce don, cette nouvelle noire est cependant exemplaire tant pour le style que pour le rythme. Un vrai bijou.

Enfin ce numéro se conclut par une courte bande dessinée sans texte sur le thème de la main enchantée, La main d'écorché, par Fugushima.
J'ai adoré le trait à la fois dynamique et lugubre, mais quelque chose m'a laissé sur ma faim, comme s'il manquait une conclusion.

Pour finir, AOC 37 comprend de très belles illustrations de Hélène le Dauphin, Epicta, Jubo, Eric Malterre et Grigou. Sans oublier Mira en couverture (quelles couleurs !).
Coup de cœur pour le dessin de Grigou, toujours aussi doué pour les contrastes et les différences de tons.


vendredi 10 juillet 2015

Le Lycan Blanc, premiers retours

Deux mois après sa sortie, le Lycan voit arriver les premiers retours. Et (ouf !) c'est positif. Si, en discutant avec des lecteurs, j'ai eu droit à certaines réserves, comme des personnages ou des passages qu'ils auraient aimé voir davantage travaillés, mon premier roman semble plutôt apprécié.

Oncle Paul se fend d'une longue chronique :
(...) Les combats entre vipères, salamandres et autres animaux provenant d'un bestiaire fantastique ou mythologique, sont détaillés avec vivacité, brutalité, réalisme (...) La magie n'est pas en reste, dans cet univers de bruit, de fureur, de sang, et d'amours juvéniles (...) Phil Becker, une nouvelle plume à l'avenir prometteur !

L'ami Flynn, qui aurait préféré des phrases plus longues, a apprécié néanmoins :
(...) Becker a mis en place une intrigue et un voyage passionnant autour des origines de Corcinos qui prend ici une forme et de la profondeur. On est captivé dès le début et ce jusqu'à la fin. Le fait d'avoir écrit davantage de nouvelles permet à l'auteur d'utiliser son expérience pour rendre le roman passionnant dès les premiers instants. On est directement pris dans le feu de l'action. On a donc du suspense, des rebondissements, etc.

Lili de lilibooks, mystérieuse libraire de mon département (je n'ai pas trouvé de qui il s'agissait) a bien aimé :
(...) Becker offre des aventures dangereuses et initiatiques à son jeune loup-garou blanc, dans un exercice difficile : celui de créer un univers tangible à partir de la réalité. Pari tenu ! J'ai oublié la Catalogne où j'habite pour tomber dans la Katland avec plaisir !

Chez Phénix-Web, le lycan est passé "comme une lettre à la poste" :
Avec les Pyrénées pour décor, Phil Becker avait de quoi donner un souffle épique à sa plume, et il n'y manque pas. (...) L'auteur, nouvelliste déjà reconnu, ose prendre, dans ce surprenant univers où l'histoire est largement remaniée, des directions inattendues et les 220 pages passent comme une lettre à la poste.

Edit : Une nouvelle chronique très sympathique vient de tomber sur le forum de L'imaginarium :
(...) Phil Becker nous propose un récit poignant, intéressant, palpitant. Je ne peux qu'admirer une telle maîtrise pour un premier roman.

mercredi 17 juin 2015

On parle du loup devant la caméra

C'est en compagnie de l'écrivain François Darnaudet (qui au passage m'a dédicacé son dernier polar, merci à lui !) que je me retrouve à la terrasse d'un café devant la caméra de Nicolas Caudeville pour son blog des P.O. "L'archipel contre-attaque !"

Tandis que François évoque la sortie chez Mnémos Hélios du Glaive de justice, je dis quelques mots (maladroits, je ne suis guère à l'aise avec l'exercice) du Lycan blanc. Bref, on en sait un peu plus à propos de l'univers Xavi et des projets à venir.


mardi 16 juin 2015

Publication du dossier L.L. Kloetzer dans Présences d'Esprits 83

Le 83e numéro de la revue Présences d'Esprits vient de sortir. J'y propose un petit dossier de six pages à propos de L.L. Kloetzer, auteur(s) fascinant(s) s'il en est.

Vous y trouverez notamment un interview de Laurent Kloetzer, ainsi qu'une bibliographie dont trois livres sont chroniqués : son premier roman Mémoire vagabonde, mais aussi les deux romans co-écrits avec son épouse Laure Kloetzer : Cleer et Anamnèse de Lady Star.
Enfin l'écrivain Léo Henri nous raconte, via une chronologie, ses rencontres avec le couple Kloetzer.

Bref, tout ça est à lire dans Présences d'Esprits 83 que l'on peut acheter par-ici.

Si jusque là j'avais surtout commis quelques nouvelles pour AOC, l'autre publication de Présences d'Esprits, c'est un plaisir
de préparer un sujet pour la revue mère.

vendredi 29 mai 2015

Le spot de la mort

L'anthologie périodique Ténèbres 2015, éditée par Dreampress, accueille ma nouvelle Le spot de la mort.
C'est une fierté de se retrouver parmi ces 21 auteurs, dont beaucoup d'anglophones avec des nouvelles traduites. Ténèbres a vu passer dans ces pages quelques célèbres noms (comme Stephen King, Orson Scott Card, Clive Barker...). On se sent tout petit à côté.

Le spot de la mort est une courte variation sur le thème des zombies, avec un angle que j'espère original, et qui est en tout cas directement relié à mon enfance.





Pour Todd et sa bande, rien de plus naturel qu'un monde infesté de mort-vivants. Et quand ils sortent de l'enceinte du village pour tester leur nouveau matériel, les riders des grandes villes n'ont qu'à bien se tenir.

Anthologie à commander en cliquant ici.

Le sommaire complet : 
À mille lieues de Graceland / Christopher Reynaga  -  Péché de chair / Catherine Robert  -  L’amour, la haine et la mer d’ordures, si belle / Mort Castle  -  Le spot de la mort / Phil Becker  -  La décharge / Paul Meloy  -  C’était la fin / Virginie Perraud  -  Les neuf vies du Docteur Kelly / Stéphane Giraud  -  Nouveau départ / Bryan Cassiday  -  Au fond du puits / Élodie Serrano  -  La nuit, le sang / Erwan Bargain  -  La tache / Yves-Daniel Crouzet  -  La cave de Mme Morveburger / Lawrence C. Connolly  -  Ses longs cheveux brillants / Simon Kewin  -  Corps étranger / Laurent Morival  -  Hanako-san, y es-tu ? / Henri Bé  -  Quatre heures du matin / Gary Couzens  -  Grossesse / Johanna Almos  -  Lamentations et limonade / Dora Badger  -  Par delà la tombe / Frédéric Livyns  -  Sous la neige / Amanda C. Davis  -  Un accueil glacial / Floris M. Kleijne

dimanche 24 mai 2015

Six ans de blog

Mine de rien, les publications se sont accumulées.
Ce mois- ci, Ecriture et S3F fête ses six ans. L’occasion de faire un petit bilan.

Le blog a démarré en mai 2009 pour référencer mes trois premières nouvelles publiées, notamment «La pause», aux éditions de l’Antre en 2007. J’étais encore étudiant à l’époque.

En remontant le fil des posts, je réalise qu’un petit bout de chemin a été parcouru, avec aujourd’hui la sortie de mon premier roman, Le Lycan Blanc, et plus d’une vingtaine de nouvelles publiées au compteur.
Le fanzine AOC a beaucoup compté dans cette progression, mais aussi tout un tas d’autres revues, comme Brins d’Eternité au Canada.
L'autre étape franchie, ce sont mes publications en anthologies professionnelles, avec Malpertuis V, Dimension Système Solaire, Fiction n°20, prochainement Ténèbres 2015.
Pour finir j’ai pu glisser sur le blog l’ensemble de mes « Pépins » (micro-textes de 300 signes) que l’on retrouve ici.

Si j’en crois les stats, les quelques posts pratiques ont toujours leur petit succès, comme ce sujet pour se construire une bibliothèque sur mesure, celui qui liste des sous-genres de l’imaginaire, ou encore un regard (de plus) sur la lecture numérique.

Six ans, c’est aussi l’ouverture de blogs parallèles, avec la création d’ImaginR, dédié aux chroniques. Près de cinquante livres y sont aujourd’hui commentés. C’est enfin la naissance du blog Tous les Zines SFFF, qui référence les sommaires des revues d’imaginaire, avec la page FB qui va avec.

vendredi 15 mai 2015

AOC n°36

Voici une petite chronique du dernier Aventures Oniriques et Compagnie, le numéro 36, avec quatre nouvelles de haute volée. C'est bien simple, je n'ai pas su les départager, alors que d'habitude il y a toujours un texte que j'aime moins que les autres. Ici, les quatre nouvelles sont inventives et pourraient figurer dans une anthologie pro sans problème.

Vaudoo Fish, de Julie Subirana : Une courte nouvelle fantastique pleine d'humour noir, dans laquelle un poisson rouge qui semble pourrir vivant entraîne un échange surréaliste entre l'acheteur et l'animalerie. Une lecture qui donne le sourire.

Le Roi Fredrik, de Patrick Moran : L'auteur possède un véritable talent pour la description. Dans une simple nouvelle, il parvient à condenser tout un univers cyberpunk où les habitants d'une cité surpeuplée vivent dans des cocons suspendus aux immeubles, piratent leurs implants et autres extensions connectées au réseau, quitte à découvrir une nouvelle technologie interdite... Un texte riche et plein d'action.

Mi Casa Es Su Casa de Sylvain Lamur : J'ai eu l'impression de lire un rêve. Dans cette nouvelle aussi fantastique qu'onirique, Sylvain Lamur nous propose l'escapade nocturne d'un jeune homme de plus de deux mètres parmi les artistes d'un cirque ambulant. Artistes dont les prestations s'avèrent rapidement surnaturelles. Ah, et au passage, on croisera un trimadaire. Un beau moment de poésie.

Rico, de Sylas : Un excellent récit de space-opéra où l'un des derniers humain survivants participe à une guerre absurde aux côtés d'aliens divers. Son seul réconfort, Rico, cet autre humain qui l'accompagne dans ses missions mais ne prononce jamais un mot... Même si l'on se doute assez vite de la révélation finale, cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un texte du genre aussi bien écrit. Sylas est doté d'une très belle plume.

Côté illustrations, on retrouve Jean-Michel Prats, 570, Goji et Eric Faure-Brac. Alexander Preuss en couverture. Mon coup de cœur va au dessin de Goji, qui colle parfaitement à l'ambiance de la nouvelle de Sylvain Lamur.

dimanche 3 mai 2015

Le Lycan Blanc

Après une dédicace en avant-première, mon roman Le Lycan Blanc est officiellement paru ce samedi 2 mai 2015, aux éditions Rivière Blanche, illustré par Christophe Palma.
Lire le premier chapitre ici.

C'est un peu libérer quelque chose dans l'atmosphère et le voir se perdre au loin : on n'a plus vraiment le contrôle de ce qui nous a occupé durant une année d'écriture et de corrections. Je m'étais levé chaque jour une demi-heure plus tôt pour avancer doucement mais régulièrement dans l'écriture avant de partir au travail. Il m'a fallu me plonger dans l'histoire de la Catalogne et l'univers mis en place par Philippe Ward, Boris et François Darnaudet, Gildas Girodeau. J'ai puisé dans mes randonnées pour évoquer certains paysages, comme la Carança. La pratique de la boxe française et du kick-boxing m'a aidé pour la description des combats. Mes rencontres et interviews au journal m'ont sans doute influencé pour les personnages. Je me suis également régalé à décrire un Perpignan sombre et sale qui ne plaira pas à tout le monde... Bref, on a beau nager en pleine fantasy, il y a un peu de moi dedans.
Je suppose que le texte appartient maintenant aux lecteurs.
C'est en même temps un jalon qui permet de reprendre la plume pour de nouveaux projets.

Le Lycan Blanc s'inscrit dans l'univers de la saga de Xavi El Valent, mais le récit est indépendant et se déroule avant la saga (dont je recommande les deux tomes déjà parus : Le Glaive de Justice et De Barcelona à Montségur, bientôt réunis en poche). Tout savoir sur le site Xavi Univers.

Voici, en vrac, ce qu'on peut trouver dans le Lycan Blanc :
Un Moyen-Age alternatif dans le sud de la France. Des loups-garous, des amours déchirés, des mages et des archevêques. Une quête qui n'en est pas une, un mythe pris à contre-pied, un titan, une montagne creuse. Une âme double, un monstre tapis à l'intérieur, et c'est peut-être autant l'humain que le loup. Des combats sanglants, des arènes et des cages, un minotaure, une société secrète, une comtesse qui n'est pas ce qu'elle prétend, un oiseau qui se souvient de tout.

Où trouver Le Lycan Blanc ?
- Sur le site de Rivière Blanche, par chèque ou par Paypal : cliquez ici.
- En commande depuis toute librairie, en rayon chez Torcatis à Perpignan.
- Sur Amazon en cliquant ici. A la Fnac par ici. Ou encore sur Ebay de ce côté.
Prix : 17 euros.

Le roman s'adresse aux adultes et grands ados, mais il est déconseillé aux plus jeunes en raison de passages violents.

Quatrième de couverture :
Le XIIe siècle s'achève en Katland. Les Katalans hésitent à soutenir les dissidents Kathars. Alors que la tension monte entre le royaume Franc et le Pays d'Ock, le loup-garou Corcinos décide de retrouver celui qui l'a transformé en bête.
Des années avant les événements de la saga de Xavi El Valent, plongez dans un âge de magie, de créatures et d'acier. Du Canigó à Perpinya en passant par Kotlliure, sombre et sanglant sera le chemin du lycan blanc.

dimanche 26 avril 2015

Fleurs de Lune

La revue Fiction, plus ancienne revue de SF en France, publie ma nouvelle Fleurs de Lune dans son 20e numéro (de la nouvelle série), qui bien plus qu'un magazine, est une véritable anthologie au format livre, avec plus de 300 pages. Malheureusement, il s'agit de l'ultime numéro de cette revue mythique, comme l'ont indiqué leurs responsables.

C'est cependant un véritable honneur que d'être au sommaire d'une publication aussi prestigieuse, et surtout en compagnie de grands noms nationaux et internationaux, avec un texte de l'immense G.R.R. Martin, mais pas seulement. (Jeffrey Ford, Jean-Claude Dunyach et bien d'autres).

Fleurs de Lune est à la fois un texte de SF post-apocalyptique, une enquête policière et un récit d'ambiance, sans doute un peu sombre, comme beaucoup de mes nouvelles.

Le détective Jeremiah Felc enquête à Evermud, une cité non protégée qui survit entre son port mourant, sa boue et ses mutants. Des cadavres qui portent une fleur blanche, voilà qui ressemble fort à la signature d'un tueur en série. A moins que l'explication ne soit toute autre...



Fiction n°20 est disponible dans quelques librairies, mais on peut le commander directement sur le site des Moutons Electriques en cliquant ici.

Voici les auteurs au sommaire de ce numéro : Jeffrey Ford, Joe Haldeman, Eugene Mirabelli, Jean-Claude Dunyach, Rand B. Lee, Marc Oreggia, Phil Becker, Jim Aikin, Oliver Buckram, Karl Bunker, Pat MacEwen, Jeremy Minton, K. D. Wentworth

On y trouve aussi deux entretiens et non des moindres : Christopher Priest / Xavier Mauméjean, et Jean-Pierre Andrevon /  Fabien Clavel.

Edit juillet 2015 : Fleurs de Lune fait partie de la première sélection pour le prix Bob Morane 2016.

Un petit mot de Fleurs de Lune sur Phénix-Web par Emilie Querbalec : « Fleurs de Lune » de Phil Becker (enfin un auteur francophone !) est une petite merveille aussi. Le récit démarre sous la forme d’une enquête policière dans un contexte un peu obscur, mais on comprend vite que les enjeux ne sont pas là où on les soupçonnait – la chute n’en est que meilleure.

Un autre mot de Dionysos sur Bibliocosme : Avec « Fleur de lune », Phil Becker signe la nouvelle qui m’a le plus marqué ici : dans une cité déliquescente, les mutations deviennent légion et un détective local doit élucider les circonstances de plusieurs meurtres qui se ressemblent, car une fleur de lune est déposée sur chaque cadavre ; cette enquête bien construite vaut le détour dans sa réflexion primaire sur l’avenir de nos sociétés tournés vers le productivisme, le scientisme et l’individualisme, mais réussit surtout à esquisser un monde qu’on imagine très vaste autour de cette cité mise de côté par les territoires voisins qui, eux, s’en sortent légèrement mieux.


vendredi 24 avril 2015

Le Lycan Blanc : avant-première

Qu'il est étrange d'avoir entre les mains un roman avec son nom sur la couverture. Bien plus qu'avec les nouvelles, on se sent enfin "auteur", voire presque "écrivain".


Mon premier roman Le Lycan Blanc est donc arrivé tout frais de chez l'imprimeur. La toute première dédicace est pour demain samedi 25 avril, à l'occasion de la Sant Jordi à Perpignan (fête du livre et de la rose). Pour les locaux, je serais donc sur la place Arago, de 10h à 13h, sur le stand de la librairie Torcatis qui a très généreusement accepté de me faire une petite place (merci Roger Coste).

Le Lycan Blanc, de quoi s'agit-il ? C'est un roman de fantasy qui prend place dans le même univers que celui de la Saga de Xavi El Valent, une série dont deux volumes ont déjà été publiés chez Rivière Blanche (voir ici).
En dehors d'un même contexte et de quelques personnages communs, l'ouvrage se lit de manière indépendante.

Nous y suivons, dans une fin de XIIe siècle alternative et dans le Sud de la France, un loup-garou albinos en quête de celui qui l'a transformé en lycanthrope. Pour ne pas spoiler, on va dire que la réponse n'est pas vraiment celle qu'il attendait. Sans compter que son chemin est semé d'embûches et de tentations. Finalement, l'obstacle principal est peut-être sa propre noirceur, son double monstrueux.

Avant le 2 mai 2015, il n'existe que deux moyens de se procurer l'ouvrage : venir à la dédicace, ou le commander par chèque sur le site de l'éditeur en cliquant ici.
A partir du 2 mai, il sera commandable depuis n'importe quelle librairie, et plus facilement sur le net (paypal etc), mais j'y reviendrai en détail.

En attendant, je remercie tout ceux qui ont permis la sortie de ce livre. François Darnaudet (un des auteurs de la saga), qui m'a lancé sur le projet, le directeur de collection Philippe Ward qui l'a publié, l'illustrateur talentueux Christophe Palma, ma collègue Claire et tous mes proches qui m'ont relu et soutenu.

Vous saurez tout sur l'univers de Xavi El Valent en cliquant ici.

mercredi 8 avril 2015

Techniques d'écriture

Il n'y a sans doute pas de recette miracle, mais plus on écrit plus on s'efforce de s'imposer des automatismes, piochés dans les interviews d'auteurs, les directions littéraires ou les conseils d'écriture sur internet.
Voici quelques idées que j'essaie d'appliquer quand j'y pense :

- Les personnages se projettent. J'avais tendance à me concentrer dans mes premières nouvelles sur l'action du moment présent. Mais dans la vraie vie, on ne descend pas un chemin sans imaginer le retour pénible en sens inverse. On se projette également dans le passé : qu'aurais-je fait à cette époque ? Et si j'avais fait d'autres choix ? Bref, j'essaie de placer de temps à autre des phrases qui montrent que les personnages se voient sur une ligne de temps.

- Limiter les adverbes en "ment", c'est un conseil qu'on retrouve un peu partout, mais qui n'en est pas moins essentiel. Préférer "avec passion" que "passionnément".

- Essayer de placer au moins une comparaison par paragraphe descriptif. L'analogie image le récit. "Comme" et "comme si" peuvent être répétés un grand nombre de fois dans un texte sans être lassants. Se faufiler comme un voleur sera toujours plus fort que se faufiler discrètement.

- S'efforcer de terminer tous les chapitres par une situation de suspense (un cliffhanger), même si c'est un peu artificiel car le récit ne s'y prête pas toujours. Mais c'est le secret du page turner, paraît-il. (merci Cyril Massarotto)

- Ne pas abuser des verbes de paroles (pinailla-t-elle, balbutia-t-il etc). Comme le montre Le Seigneur des Anneaux, on peut utiliser à profusion le verbe "dire", et le contexte suffit à imaginer le ton.

- Depuis peu (merci Philippe Ward) je fais une recherche durant la correction pour repérer les indéfinis. Autant que possible je remplace les "quelques" par une valeur précise et les "on" par un autre sujet.

- Eviter les formulations inutiles de type "commencer à" "se mettre à" et "en train de". Elle n'est pas en train de chanter, elle chante.

- Eviter la caméra qui flotte sans raison, par exemple cette habitude de décrire un visage ou un paysage en travelling, à coup de "à droite de", "surmonté par", "au-dessus de". Préférer une formule qui précise le point de vue. "Il aurait fallu grimper sur le toit pour apercevoir..."  "Pour les corbeaux qui tournoyaient, ce ne devait être qu'un amas de tôles..." "Un observateur discret n'en verrait que..."

Voilà ce qui me vient à l'esprit, il y a bien sûr beaucoup d'autres réflexes d'écriture plus ou moins conscients. Pour les conseils divers, je ne saurais que trop recommander l'ouvrage de Stephen King "Mémoires d'un métier", mais encore le site "Espaces Comprises", ou l'article "Comment ne pas écrire des histoires" chez Solaris, et pour les anglophones l'excellent "Turkey City Lexicon".

mardi 10 mars 2015

Laurent Gidon en numérique

Je viens de terminer ce court recueil intitulé "L'An prochain tout ira bien", envoyé par Laurent Gidon, qu'on avait connu en SF sous le pseudo Don Lorenjy, ou encore en fantasy avec la saga Djeeb.
Hors des sentiers de l'imaginaire proprement dits, l'ami Gidon produit ici un recueil de contes (brefs, une ou deux pages) autour du nouvel an. Neuf histoires courtes et souvent humoristiques où les années discutent entre elles, où les vœux se souhaitent dans un club dédié et où les résolutions ne sont pas toujours bonnes... Parfois un peu moralisants, les textes sont néanmoins joliment ciselés, avec la plume toujours riche que l'on connaît bien pour ceux qui ont lu ses autres œuvres.

Mais ce recueil, c'est aussi le pari de l'édition numérique. Un système qui balbutie encore et qui, semble-t-il, n'est pas aujourd'hui l'eldorado espéré par les auteurs. Pas facile de se faire connaître quand le marché semble saturé - plus de 60 000 livres publiés par an en France, alors qu'un lecteur de compétition en lira moins de 5000 dans toute une vie.
On a besoin de coups de pubs. Alors, voici un modeste coup de pub.

L'An prochain tout ira bien, ça se trouve au format epub sur le site de la Fnac (2,68 euros) et chez Amazon au format Kindle (2,99 euros).

Parce que c'est bien, aussi, quelque chose qui se lit vite. Entre une trilogie fantasy et un space op fleuve...

jeudi 12 février 2015

Un appartement pour Jerry

Le 35e numéro d'AOC (Aventures Oniriques et Compagnie) publie ma nouvelle Un appartement pour Jerry.
C'est un de mes textes les plus courts, et c'est un plaisir de retrouver à nouveau les pages de cette revue dans laquelle je suis publié régulièrement, quasiment depuis mes débuts en écriture.
Au passage saluons le nouveau site du club Présences d'Esprits, de plus en plus pro, et le nouveau format du périodique papier.

Jerry et Léna se croyaient tranquilles pour la vie sur cette île. C’était un doux rêve. La ville arrive, et à leur grand désespoir, elle veut absolument leur bonheur.

Ce numéro 35 publie également de très beaux textes de Nicolas Villain, Milora, Philippe Deniel, ainsi que les textes vainqueurs du dernier match d'écriture. Pour le commander au prix de 3,50 euros, il suffit de se rendre par ici.

Enfin je remercie beaucoup Farah Douibi pour sa superbe illustration qui montre tout à fait ce que j'avais à l'esprit en écrivant ma nouvelle. Le cadrage et le trait sont parfaits.


Un petit commentaire sympa trouvé sur Goodreads :
Un super numéro ! J'ai adoré "Décollage imminent" de Nicolas Villain et "Un appartement pour Jerry" de Phil Becker, même si toutes les autres étaient géniales.

samedi 7 février 2015

Lire sur tablette ou lire sur liseuse

Après avoir pratiqué la lecture d'e-books sur une tablette numérique, puis sur une liseuse, petit tour des avantages et inconvénients des supports.

La tablette utilisée est une Google Nexus 7 sous Android, avec un format proche des grandes liseuses actuelles, légèrement plus vertical, donc avec un texte plus étroit de quelques millimètres, ce qui ne change pas grand chose à l'usage.

Tout d'abord l'application pour lire les e-books. Après différents essais, c'est Mantano Reader qui s'avère le plus pratique. Il existe en version limitée gratuite et en version payante, si je me souviens bien. L'application est fluide, avec les pages qui suivent le doigt en imitant le papier, et dispose de fonctions d'organisation des livres aussi abouties qu'intuitives. Le réglage de la luminosité ou de la taille de la police se fait d'un glissement sur l'écran, pas besoin de menus.

Reste qu'une tablette envoie de la lumière dans les yeux, cette fameuse lumière bleue qui, avec la proximité de l'écran, rend très vite la lecture fatigante. L'astuce, avec cette application, c'est que les couleurs de police et de fond sont paramétrables. Après tâtonnements (sépia etc) c'est finalement les caractères gris sur fond noir qui envoient le moins de lumière, et avec la police adaptée, sont très lisibles. On joue ensuite sur la luminosité selon l'éclairage ambiant. J'ai ressenti beaucoup moins de fatigue oculaire avec cette solution, même si un éclairage d'appoint reste nécessaire

Bilan de la lecture sur tablette :

Points forts :
- Réactivité parfaite : tout est instantané
- Possibilité de lire sur fond noir donc limiter la lumière bleue et la fatigue
- Résolution imbattable : tout est net, sans pixel ou rémanence
- Aspect tout en un : c'est aussi une tablette.

Points faibles :
- Impossible de lire dans une pièce en plein jour et encore moins à l'extérieur : l'écran est un véritable miroir. C'est ce qui m'a décidé à changer pour une liseuse.
- Autonomie limitée, il faut recharger tous les trois jours voire davantage.


La liseuse testée est une Kobo Aura H2O de 6,8 pouces qui actuellement compte dans ce qui se fait de mieux en terme de format, de contraste et de compatibilité aux formats e-books. Toutes les six pages, elle produit un flash noir pour se réactualiser. Entre deux flashs on aperçoit légèrement le fantôme des lignes précédentes, mais ce n'est pas gênant à l'usage.

Bilan de la lecture sur liseuse :

Points forts :
- Encre électronique : activer la lumière est facultatif, donc pas de fatigue. Un éclairage extérieur est cependant nécessaire.
- Pas de reflets : on peut lire à la plage en plein soleil.
- Une autonomie de un à deux mois très confortable.

Points faibles :
- Réactivité inférieure à une tablette. Tourner une page se fait en moins d'une seconde, mais on sent tout de même la latence. Et la navigation dans les menus est assez lente.
- Pas pratique de zoomer sur certains formats dont la police est verrouillée, comme les livres en pdf.
- Le cadre en relief fait parfois une légère ombre sur l'écran, contrairement aux écrans bord à bord.


Voilà, j'espère que tout ça va vous aider. De mon côté, je pense opter définitivement pour la liseuse afin de lire partout sans reflet et sans recharger. Pour finir, un petit mot sur la position de lecture. Il n'est pas très agréable de tenir la tablette ou la liseuse nue entre ses deux mains. L'objet glisse, et les doigts sont trop présents près de l'écran. Après essais de différents étuis sur la tablette, le plus confortable reste celui qui dispose d'un strap à l'arrière pour passer les doigts et tenir l'objet d'une main pendant que l'autre tourne les pages. Malheureusement ce genre d'étui est plus rare pour les liseuses. Préférer les étuis clipsables que les étuis pochettes qui rajoutent une épaisseur et donc de l'ombre, et qui vont également arrêter le mouvement du doigt.

samedi 24 janvier 2015

Stylo rouge

Voici venu le temps de la correction. Pas celle des relectures perso, mais celle l'œil expert de l'éditeur qui vient de me renvoyer le tapuscrit de mon roman Le lycan blanc agrémenté de remarques en rouge. Et là c'est le choc dès l'instant où l'on réalise combien les annotations sont pertinentes. J'aurais presque préféré ne pas être d'accord avec l'éditeur. Mais tout semble tellement évident qu'on se demande comment on a pu passer à côté. Une belle leçon d'humilité. Je me suis découvert une sévère addiction au mot "quelques", que j'ai casé à peu près partout, parfois à deux lignes d'intervalle. Même chose pour les "fit-il", en profusion dans les dialogues, ou pour le pronom "on". Heureusement il y a quelques mentions "bien" pour certaines tournures, ce qui rassure et permet de passer au paragraphe suivant sans sombrer totalement dans le mépris de soi.
J'ai jusqu'à fin février pour rendre une version finale. Avant une publication de mon premier roman, sauf report, en avril 2015. Can't wait.

mardi 20 janvier 2015

Scylla lance les éditions... Scylla

Je ne connais la librairie parisienne Scylla que de nom. Mais comme elle s'impose en référence dans le milieu de l'imaginaire, la voir passer maison d'édition attire l'attention, d'autant qu'elle avait déjà participé à la création des réputées éditions Dystopia.
Et ce lancement se fait via un financement participatif. Après les revues Mythologica et Fiction, c'est donc l'édition SF proprement dite qui passe aujourd'hui par la mode du crowdfunding.

Et aujourd'hui, le financement participatif, c'est davantage une manière de précommander qu'un mécénat. En l'espèce, pour une aide de 20 euros, on reçoit les deux bouquins.

Scylla cherche donc un peu moins de 10 000 euros pour lancer sa maison d'édition et sortir deux ouvrages. Une réédition de Roche Nuée, de Garry Kilworth. Je ne sais rien de ce livre, si ce n'est qu'il s'agit d'une sorte de post-apo social intriguant.
Le deuxième livre est une novella, qui inaugure la collection 111 111, qui ne comprendra que des textes de 111 111 signes. Contrainte intéressante, qui promet des textes brefs et forts. Nous aurons donc droit à Pour grandir il faudrait oublier la frontière de Sébastien Juillard. Et pour le coup, Sébastien Juillard, je connais. J'ai lu une paire de ses nouvelles. C'est bien. J'ai envie de voir ce que ça donne sur la longueur. Et puis, "Il faudrait pour grandir oublier la frontière" c'est un futur proche dans la bande de Gaza. Ce qui suffit à me faire baver.

Pour en savoir plus, il faut attendre l'issue du financement (actuellement autour de 60%). Je vous encourage à participer. Il faut cliquer ici.

jeudi 15 janvier 2015

Pense-bête : les sous-genres en SFFF

Voici un petit pense-bête pour se souvenir à quoi correspondent toutes ces étiquettes dont on affuble à outrance l’imaginaire. Notez bien que si je m’en amuse, je ne méprise pas fondamentalement les sous-genres. Pour un néophyte, un sous-genre c’est aussi ouvrir la porte d’un grenier. Je n’oublierai jamais mon soulagement quand j’ai découvert pour la premier fois le mot space-opéra en refermant un bouquin. Cela signifiait qu’il y en avait d’autres.

Alors, si j’ai tout bien compris, il y a d’abord trois grosses étiquettes en imaginaire :

La science-fiction : le futur
Le fantastique : le surnaturel
La fantasy : le médiéval magique et / ou alternatif

Ensuite chacune a des sous-étiquettes. Voici quelques sous-genres de la science-fiction :

Le space-opéra : l’homme a colonisé l’espace. Souvent l’auteur a trouvé une astuce pour que les vaisseaux spatiaux aillent vachement vite (comme ne pas évoquer le problème ou aligner des trous de ver).
Le planet-opéra : l’histoire se passe sur une planète. Des auteurs trouvent plus pratique de proposer un paysage unique : une planète glacée, désertique ou une jungle.
L’uchronie : l’histoire n’est pas celle que l’on connait. Et si les nazis avaient gagné ?
La dystopie : le futur pas cool. Souvent c’est un futur sous surveillance.
L’utopie : le futur cool.
Le post-apocalyptique : le futur après la catastrophe. En général il y a peu d’humains, des bâtiments abandonnés, et parfois même des mutants.
La hard-science : un futur avec une technologie réaliste parce que l’auteur est documenté
La spéculative fiction : un futur proche plausible centré sur une évolution sociétale ou politique

Dans les sous-genres de la SF, il y a aussi tout un tas d’étiquettes qui finissent par « punk », suffixe qui a la base devrait impliquer la présence de rebelles ou d’anticonformisme :

Le cyberpunk : les multinationales ont remplacé les Etats et ont leurs propres milices. Des hackers cool piratent la réalité virtuelle depuis une cave blafarde. On améliore son corps avec, au choix : des implants, des tatouages électroniques, des puces, des membres artificiels.

Dans la famille des punks, beaucoup appartiennent au « rétrofuturisme », à savoir un futur dont la technologie évoque un passé en particulier. Les voici :

Le steampunk : une Angleterre victorienne où la technologie a oublié l’électricité pour se concentrer sur la vapeur, les engrenages et les dirigeables.
L’atompunk : un post-apocalyptique nucléaire avec un niveau de technologie qui ne dépasse pas les années 1950.
Le teslapunk : un univers basé sur les inventions électriques de Nicola Tesla
Le clockpunk : c’est comme le steampunk, mais avec plus de ressorts et moins de vapeur.
L’étherpunk : la vapeur est remplacée par une substance magique.
Le dieselpunk : on sillonne le futur à bord de gros engins à carburant. Le pétrole est roi.

Quelques sous-genres du fantastique :

La bit-lit : romance adolescente sur fond de créatures qui mordent mais où tout le monde est quand même très séduisant. Le port du cuir est apprécié.
Le gothique : évoque le macabre des XVIIIe et XIXe siècle. En gros c’est la bit-lit, mais mieux écrit. (C'est aussi, me fait-on remarquer dans les commentaires, l'ancêtre du fantastique).
L’horreur : avec de l’horreur dedans. On parle parfois de splatterpunk s'il y a des sociopathes déjantés.
Le réalisme magique : une réalité précise et identifiable dont les codes sont déformés par l'irrationnel.
Le fantastique psychologique : frontière entre surnaturel et folie / hallucinations des personnages.


Quelques sous-genres de la fantasy :

Heroic fantasy : Un type accomplit une quête, seul. Parfois, il s’appelle Conan.
High fantasy : Des types accomplissent une quête, en équipe. Pour respecter la diversité, l’équipe comporte un minimum de nains, de mages et d’elfes.
Urban fantasy : le merveilleux se cache en ville.
Dark fantasy : fantasy vaguement horrifique avec des héros à la moralité ambiguë pour faire plus vrai.
Light fantasy : fantasy amusante ou enfantine
Science-fantasy : la fantasy mâtinée de technologie
Animal fantasy : les animaux qui parlent y tiennent une place centrale.

samedi 10 janvier 2015

Les bêtes humaines

Ma nouvelle Les bêtes humaines vient d'être publiée par la revue Eclats de Rêves, dans son numéro 24. Ce fanzine aux parutions plutôt espacées n'en est pas moins de qualité et a vu passer quelques jolies plumes. C'est donc un honneur que de le rejoindre avec ce texte.

L'instituteur stagiaire entend des voix depuis toujours. Mais lorsqu'il attire les insectes, jusque dans sa classe, et qu'il se couvre de blessures inexpliquées, il se dit qu'il y a peut-être vraiment quelque chose qui cloche.

Pour acheter ce numéro, vous pouvez passer par le site officiel, ou le commander, au prix de 4 euros + 1 euro de port (en France métropolitaine, sinon compter 2 euros de port) à l'adresse suivante :

Eclats de Rêves
C/o Sandrine Gaquerel
8 B Boulevard Henri Barbusse
93100 Montreuil, France

(chèque à l'ordre de Sandrine Gaquerel)



Trois autres nouvelles sont présentes dans ce numéro : Souvenirs de Sébastien Soubre-Lanabère, Trois sangliers de Philippe Deniel, Interruption de conscience d'Anne Goulard. La couverture est de Matthieu Decock.


Edit juillet 2015 : Les bêtes humaines est sélectionnée pour le prix Masterton 2016.