Voici un petit pense-bête pour se souvenir à quoi correspondent toutes ces étiquettes dont on affuble à outrance l’imaginaire. Notez bien que si je m’en amuse, je ne méprise pas fondamentalement les sous-genres. Pour un néophyte, un sous-genre c’est aussi ouvrir la porte d’un grenier. Je n’oublierai jamais mon soulagement quand j’ai découvert pour la premier fois le mot space-opéra en refermant un bouquin. Cela signifiait qu’il y en avait d’autres.
Alors, si j’ai tout bien compris, il y a d’abord trois grosses étiquettes en imaginaire :
La science-fiction : le futur
Le fantastique : le surnaturel
La fantasy : le médiéval magique et / ou alternatif
Ensuite chacune a des sous-étiquettes. Voici quelques sous-genres de la science-fiction :
Le space-opéra : l’homme a colonisé l’espace. Souvent l’auteur a trouvé une astuce pour que les vaisseaux spatiaux aillent vachement vite (comme ne pas évoquer le problème ou aligner des trous de ver).
Le planet-opéra : l’histoire se passe sur une planète. Des auteurs trouvent plus pratique de proposer un paysage unique : une planète glacée, désertique ou une jungle.
L’uchronie : l’histoire n’est pas celle que l’on connait. Et si les nazis avaient gagné ?
La dystopie : le futur pas cool. Souvent c’est un futur sous surveillance.
L’utopie : le futur cool.
Le post-apocalyptique : le futur après la catastrophe. En général il y a peu d’humains, des bâtiments abandonnés, et parfois même des mutants.
La hard-science : un futur avec une technologie réaliste parce que l’auteur est documenté
La spéculative fiction : un futur proche plausible centré sur une évolution sociétale ou politique
Dans les sous-genres de la SF, il y a aussi tout un tas d’étiquettes qui finissent par « punk », suffixe qui a la base devrait impliquer la présence de rebelles ou d’anticonformisme :
Le cyberpunk : les multinationales ont remplacé les Etats et ont leurs propres milices. Des hackers cool piratent la réalité virtuelle depuis une cave blafarde. On améliore son corps avec, au choix : des implants, des tatouages électroniques, des puces, des membres artificiels.
Dans la famille des punks, beaucoup appartiennent au «
rétrofuturisme »,
à savoir un futur dont la technologie évoque un passé en particulier. Les voici :
Le steampunk : une Angleterre victorienne où la technologie a oublié l’électricité pour se concentrer sur la vapeur, les engrenages et les dirigeables.
L’atompunk : un post-apocalyptique nucléaire avec un niveau de technologie qui ne dépasse pas les années 1950.
Le teslapunk : un univers basé sur les inventions électriques de Nicola Tesla
Le clockpunk : c’est comme le steampunk, mais avec plus de ressorts et moins de vapeur.
L’étherpunk : la vapeur est remplacée par une substance magique.
Le dieselpunk : on sillonne le futur à bord de gros engins à carburant. Le pétrole est roi.
Quelques sous-genres du fantastique :
La bit-lit : romance adolescente sur fond de créatures qui mordent mais où tout le monde est quand même très séduisant. Le port du cuir est apprécié.
Le gothique : évoque le macabre des XVIIIe et XIXe siècle. En gros c’est la bit-lit, mais mieux écrit. (C'est aussi, me fait-on remarquer dans les commentaires, l'ancêtre du fantastique).
L’horreur : avec de l’horreur dedans. On parle parfois de splatterpunk s'il y a des sociopathes déjantés.
Le réalisme magique : une réalité précise et identifiable dont les codes sont déformés par l'irrationnel.
Le fantastique psychologique : frontière entre surnaturel et folie / hallucinations des personnages.
Quelques sous-genres de la fantasy :
Heroic fantasy : Un type accomplit une quête, seul. Parfois, il s’appelle Conan.
High fantasy : Des types accomplissent une quête, en équipe. Pour respecter la diversité, l’équipe comporte un minimum de nains, de mages et d’elfes.
Urban fantasy : le merveilleux se cache en ville.
Dark fantasy : fantasy vaguement horrifique avec des héros à la moralité ambiguë pour faire plus vrai.
Light fantasy : fantasy amusante ou enfantine
Science-fantasy : la fantasy mâtinée de technologie
Animal fantasy : les animaux qui parlent y tiennent une place centrale.