dimanche 12 octobre 2014

AOC n°33

Et voici un avis sur le 33e numéro d'Aventures Oniriques et Compagnie.
Le précédent opus avait placé la barre haut. Celui-ci l'explose. J'ai non seulement aimé toutes les nouvelles, sans exception, mais trois d'entre elles sont des coups de cœur. Si l'on ajoute la présence d'une BD et un édito fort intéressant, on tient l'un des meilleurs AOC de tous les temps.

A se procurer d'urgence par-ici.

L'employé polyvalent, de Holden : premier coup de cœur avec ce texte évoquant le parcours d'un nouvel employé dans un bureau complètement absurde, où aucune tâche n'est expliquée. Ce parfum de surréalisme m'a rappelé l'administration dans le Brasil de Terry Gilliam, et d'autres films aux mécaniques décalées, cauchemardesques (Yorgos Lanthimos, Dan Pita, tous ces réalisateurs...).

Noble mystère, de Diane Ackerman : une nouvelle en forme de conte qui évoque l'approche d'un pégase par trois petites filles. Malgré une histoire un peu trop enfantine à mon goût, j'ai apprécié le contexte de Grèce antique et l'écriture agréable à suivre.

Tournez manège, de Marthe Machorowski : ce récit semble lui aussi démarrer comme un conte, avec la description de ce responsable de manège dans un petit parc d'attraction. La fin de la nouvelle, très noire, surprend d'autant plus. Un joli tour de force.

Trous de mémoire, de Marie Latour : coup de cœur numéro deux avec un univers où les gens achètent et vendent des souvenirs. Si l'idée d'un apprentissage par une simple injection n'est pas novatrice, l'approche de Marie Latour est envoûtante. Le narrateur est poussé à vendre progressivement tous ses souvenirs, au grand désespoir de sa compagne. L'histoire est poignante, chaque mot tombe juste. Bref, un très beau texte.

Les divins divertissements du maître facteur, de Adeline Tossello : et voici le troisième coup de cœur. L'auteure m'a tout simplement transportée dans son Egypte à la fois steampunk et antique, où le narrateur est une automate dont la description est juste sublime. Entre golem et statue de fer, Marine abrite une fourmilière, des poissons et toutes sortes d'éléments qui participent à lui donner vie. Qui lui permettent d'avoir un regard tout particulier sur les curieuses activités de son Maître...

Et enfin la bande dessinée, qui est un épisode de Roc et Stella, (La Matrice) par Tony Szabo : cette fois nous revenons aux origines avec la première rencontre entre Roc et Stella. Voilà qui plaira à ceux qui ont connu quelques autres épisodes du même duo, peut-être moins aux autres qui ne verront là qu'une introduction. On appréciera l'excellent trait du dessinateur-auteur.


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